Après plusieurs sous-entendus et de nombreuses rumeurs, Sony confirme officiellement le développement du PlayStation VR2 en février 2021, seulement quelques semaines après la sortie de la PS5. Suite au succès du premier PSVR sur PS4, le géant japonais compte bien aller encore plus loin sur cette nouvelle génération de console.
C’est à partir de 2022 que la communication s’accélère. Sony lève le voile sur le visuel du casque et sur les nouvelles manettes PSVR2 Sense. Les premiers détails techniques sont également partagés, avec la promesse d’avoir un casque premium pour le meilleur de la VR. Une compatibilité 4K et HDR, avec une fréquence d’image cadencée à 120FPS. L’intégration de l’Eye Tracking et les retours haptiques directement dans le casque et les manettes PSVR2 Sense.
Sony pose les bases et fait comprendre à tout le monde qu’ils ne veulent pas faire de la figuration dans le monde de la VR. Tout cela à forcément un prix : 599,99 euros. C’est ainsi plus cher que la PS5 elle-même. Que peut-on dire de ce fameux casque après plusieurs jours dessus ? Voici notre retour complet et transparent.
600€ le PlayStation VR2, un prix trop élevé ?
C’est bien entendu la première chose qui nous vient en tête quand on évoque le PSVR2. Avec un prix de départ à 599,99 euros, le PSVR2 coûte 200 euros de plus que le premier casque à son lancement en octobre 2016. C’est également 50 euros plus chers qu’une console PS5 standard. Qu’est-ce qui peut justifier cela ?
Tout d’abord, toute la technologie embarquée. Outre la 4K, les 120FPS et l’écran OLED, le PSVR2 dispose de l’Eye Tracking (le suivi du regard intelligent), d’un champ de vision de 110°, des retours haptiques dans le casque ainsi que dans les nouvelles manettes PSVR 2 Sense.
Vous l’aurez compris, le PSVR2 contient bien plus de technologies que le premier casque en son temps. De plus, avec le PSVR2, vous n’avez pas d’autres achats à réaliser. En 2016, avec le PlayStation VR, une expérience totale et optimale approchait les 530 euros :
- Casque PlayStation VR (399,99 euros)
- Caméra PlayStation (49,99 euros, qui est obligatoire pour faire fonctionner le PlayStation VR)
- Manettes PlayStation Move (74,99 euros les deux, non obligatoire, mais fortement recommandées).
Avec le PlayStation VR2, vous n’avez rien à acheter. Pour 599,99 euros, vous avez votre casque, qui n’a pas besoin de la caméra PS5 pour fonctionner ainsi que les deux manettes PSVR2 Sense. Au final, le PSVR2 ne coûte « que » 70 euros de plus que l’expérience PlayStation VR en 2016 sur PS4 au moment de son lancement.
Cela reste néanmoins un sacré investissement, qui reste 40 à 140 euros plus chers que son principal concurrent : le Meta Quest 2 proposé au prix de 449 euros dans sa version 128Go et au prix de 559 euros pour le modèle 256Go. Bien que le Meta Quest 2 soit autonome, le casque est limité en 1080p et ne dispose pas des retours haptiques, et de l’Eye Tracking.
PlayStation VR2 : la nouvelle génération de réalité virtuelle
Le PlayStation VR2 se présente de manière assez similaire au premier casque de la PS4 disponible depuis 2016. Dans la boîte, nous retrouvons le PSVR2, les deux manettes PSVR2 Sense, une paire d’écouteurs intra-auriculaire que vous pouvez fixer au casque pour ne pas être dérangé pendant que vous jouez. Vous disposez également d’un câble USB de Type-C pour recharger vos poignées PSVR2 Sense. On regrette qu’il y ait seulement un câble, il n’est ainsi pas possible de recharger les deux pads en même temps. Bien entendu, un manuel d’utilisation est aussi présent dans le pack.
Le bouton d’alimentation du casque se trouve sous ce dernier, au centre. Sur la droite, nous retrouvons un microphone, qui sera utile dans certains jeux pour réaliser des actions. Sur la gauche, nous avons la touche pour passer en vue transparente. À l’arrière du PSVR2, nous avons une prise jack pour brancher les écouteurs intra-auriculaires fournis dans le pack ou pour en brancher d’autres. Malheureusement, il ne semble pas possible de changer les oreillettes dans l’arceau qui se place sur le casque. Dommage.
Sur le dessus du casque, nous retrouvons un support de tête avant et arrière. Une protection contre la lumière est présente autour des lentilles qui nous permettent d’avoir une meilleure immersion. Entre les deux lentilles, nous avons un capteur d’utilisation. Sur les côtés de l’arceau blanc, nous avons deux supports pour ranger les écouteurs lorsqu’on ne les utilise pas. Et enfin, à l’arrière du PSVR2, nous avons un bouton de déverrouillage de l’arceau qui permet de régler précisément le casque.
Sur l’avant, nous retrouvons quatre caméras de suivi. Sur la partie supérieure noire, nous avons une grille d’aération, avec un bouton sur la gauche qui vous permet de régler la profondeur du casque. Sur la droite, nous avons une petite molette qui sert à ajuster l’écart des lentilles.
Le PSVR2 est facile à installer et configurer. Il dispose d’un seul câble, que vous devez brancher sur l’avant de votre PS5 en USB-C. Simple et efficace. Cela change clairement par rapport aux nombreux branchements du premier PSVR avec le boîtier externe et les multiples câbles. Même si l’on gagne en confort et en praticité, cela reste très désagréable de sentir ce fil qui se balade dans notre dos. Lorsque nous jouons assis, il n’est pas rare de voir le câble qui vient se placer sous notre corps pendant que l’on effectue des mouvements. Lorsque nous revenons à notre place, le fil est coincé et cela tire sur l’arrière du casque. Il en est de même quand nous sommes debout, le câble vient s’enrouler autour de nos jambes. C’est insupportable, surtout pour ceux qui ont l’habitude du Meta Quest 2 qui est un casque autonome sans fil.
La matière en plastique des supports de tête n’est pas idéale (même si elle est meilleure que le similicuir du premier PSVR). En revanche, les supports de tête du PSVR2 retiennent la transpiration. Il est donc primordial de nettoyer correctement le support avant et arrière pour éviter de garder des traces de sueur.
Le PlayStation VR2 est équipé d’un système de ventilation similaire à celui de la PS5. Grâce à ce système, votre casque est correctement aéré et vous n’avez pas de buée sur les lentilles. C’est très efficace et en plus de cela, on ne ressent pas du tout les vibrations de la ventilation. Le casque est également très silencieux. Sur ce point, les ingénieurs de Sony ont réalisé une petite prouesse.
Concernant les sensations en jeu maintenant. Tout d’abord, avec ses 600 grammes, le casque reste très léger malgré le système de ventilation et le moteur pour les retours haptiques. En comparaison, le Meta Quest 2 pèse 503 grammes et le premier PlayStation VR avait un poids d’environ 600 grammes également. Encore un très bon point pour ce PSVR2.
L’écran OLED et la résolution 4K avec les 120 FPS apportent clairement un gros plus au casque. À côté, l’écran LDC en 1080p et 90FPS du Meta Quest 2 ne fait pas le poids. Le PSVR2 propose une résolution et une netteté sans précédent en matière de réalité virtuelle. Alors, bien entendu, c’est toujours moins net et précis que le jeu non VR, mais on ressent clairement un gap entre les casques déjà disponibles sur le marché et ce PSVR2.
L’Eye Tracking (le suivi de regard) est lui aussi bluffant et fonctionne parfaitement. Sans bouger la tête d’un centimètre, vous allez pouvoir activer des options et jouer à certains jeux, vous déplacer, etc… En termes d’accessibilité, cela représente là encore un grand pas en avant.
Avant de vous lancer dans d’innombrables heures de jeu, le casque vous demande de créer votre zone de sécurité. Avec la vue transparente, le PSVR2 vous demande de scanner votre environnement, du sol au plafond pour détecter les obstacles. À l’aide des manettes PSVR2 Sense, vous allez tracer une zone de sécurité dans laquelle vous serez assuré d’être protégé contre des objets qui pourraient vous blesser. C’est très pratique et cela vous permet de jouer sereinement.
Lorsque vous dépassez la zone, un quadrillage blanc apparait dans votre jeu et entoure en rouge votre partie du corps qui dépasse de la zone de sécurité. C’est vraiment bien pensé, et très similaire à ce que nous retrouvons sur le Meta Quest 2.
Avec le PlayStation VR2, vous avez trois façons de jouer : assis, debout et en déplacement. Avec le mode debout, cela vous permet d’être plus libre de vos mouvements. Le mode déplacement vous proposera de réaliser des gestes et de vous déplacer très légèrement. Enfin, avec le mode assis, vous pourrez jouer en toute tranquillité en faisant moins de gestes.
Attention cependant, avec le mode assis, la zone de sécurité est une zone par défaut et elle est assez mal calibrée. Il est quasiment impossible de ne pas sortir de la zone qui reste très restreinte et il est impossible de l’agrandir.
L’une des principales nouveautés au niveau du gameplay, c’est l’arrivée des manettes PSVR2 Sense. Oubliez la DualSense, les PlayStation Move ou encore la DualShock 4. PlayStation vous propose de nouvelles manettes spécialement conçues pour nous immerger encore plus dans nos jeux.
Avec les PSVR2 Sense, vos doigts sont reconnus. Lorsque vous posez votre pouce sur les boutons (croix, rond, carré, triangle) ou sur les sticks analogiques, le jeu les détectent. Pour votre index, ce dernier est détecter par les gâchette R2 et L2. Enfin, votre majeur sera quant à lui détecter par la partie supérieur de la poignet de votre PSVR2 Sense avec les boutons L1 et R1. Vos trois derniers doigts seront donc reconnus ensemble, il ne sera pas possible de bouger séparément le majeur, l’annulaire et l’auriculaire.
Bien entendu, ces manettes PSVR2 Sense disposent également des mêmes fonctionnalités que la DualSense. Ainsi, vous avez une gâchette adaptative et du retour haptique. Grâce aux caméras de suivi à l’avant du casque, les manettes sont parfaitement reconnues par le casque.
Pour le moment, aucun jeu ne nous a vraiment impressionnés sur l’utilisation des gâchettes adaptatives que l’on ressent beaucoup moins par rapport à celles des manettes PS5. Pour les vibrations haptiques, c’est un peu plus marquant. On ressent bien les vibrations, mais là encore, peu de titres parviennent à exploiter convenablement le potentiel de ces retours. Sur une dizaine de titres testés, c’est Kayak VR Mirage qui repart avec les honneurs. Dans le niveau « Norvège », sous la tempête de pluie, on pouvait bien ressentir les gouttes de pluie qui tombaient sur les différentes parties de la manette. Sinon, cela reste timide.
Même avec le principal jeu de lancement, Horizon Call of the Moutain, ce n’est pas impressionnant. On ressent quelques (rares et légères) vibrations sur le casque et quelques vibrations sur les PSVR2 Sense. Lorsque l’on utilise l’arc, on peut ressentir des petites sensations dans les gâchettes. Mais clairement, on s’attendait à mieux (tous les paramètres étaient configurés sur « sensation maximale »). En revanche, les manettes sont ultraprécises et très agréables à prendre en main.
Concernant l’autonomie, il faudra compter sur environ 4/5h selon les jeux.
PlayStation VR2 : un très bon casque, encore un peu timide
Au final, que pouvons-nous dire de ce PlayStation VR2 ? Cela fait une dizaine de jours qu’il est entre nos mains et sur notre tête. Au total, ce sont déjà plus d’une trentaine d’heures de jeu que nous avons dans les pattes. Dans l’ensemble, le ressenti est très positif. Le casque est beau, confortable, léger, efficace. L’ensemble des nouvelles fonctionnalités fonctionnent parfaitement, à l’exception des retours haptiques qui restent encore trop discrets.
L’Eye Tracking est très efficace, le casque parvient à rester léger et silencieux malgré tout ce qu’il embarque. En jeu, la résolution 4K et les 120 FPS sont très agréables surtout sur de longues séances (bien que Sony conseille de faire une pause de 15 minutes toutes les heures).
Les nouvelles manettes PSVR2 Sense sont très plaisantes à prendre en main et proposent tellement plus de possibilités que les PS Move ou la manette de base. Nous avons pu tester une dizaine de titres comme : Horizon Call of the Moutain, Star Wars : Tales from the Galaxy’s Edge Enhanced Edition, Moss Book I & II, Kayak VR Mirage ou encore Jurassic Park Aftermach Collection.
D’autres titres sont encore sous embargo. À la sortie du casque le 22 février, il sera possible de tester les versions VR de Gran Turismo 7, Resident Evil Village ou No Man’s Sky.
Après quelques heures et la découverte des premières expériences, le sentiment est forcément positif. Le PSVR2 est un véritable bijou technologique et cela fonctionne parfaitement. Bien entendu, selon les jeux, cela va mieux marcher que sur d’autres. Cela ne dépend pas du casque, mais de l’optimisation du jeu.
Pour Horizon Call of the Moutain par exemple, le rendu est impressionnant. Vous pouvez quasiement tout prendre dans vos mains, cela fourmille de détails, les gestes sont précis, les tirs avec l’arc sont très jouissifs. Il est même possible de caresser l’herbe en passant ses doigts entre les brindilles. Sur d’autres titres, comme Jurassic Park Aftermach, tout fonctionne bien, mais cela reste moins précis.
Pour les jeux bien optimisés et minutieusement peaufinés par les studios, les possibilités sont nombreuses avec une immersion totale. Petit point noir, comme tous les casques VR, cela reste un divertissement réservé aux personnes qui supportent la réalité virtuelle. Même si le casque amélioré par rapport au premier PSVR, l’effet de Motion Sickness est toujours présent sur de nombreux titres.
Avec le PlayStation VR2, Sony dispose d’un très bon produit. On espère désormais que les jeux vont suivre et que le constructeur japonais a déjà une grande stratégie de prête pour exploiter au mieux le casque. Malheureusement, ce n’est pas la première fois que PlayStation nous offre un bijou comme le PSVR2. En 2012, la console portable PS VITA était elle aussi un bijou, en avance sur son temps, qui fut complètement abandonné.
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PlayStation VR2
599,99€
On aime
- Bijou technologique (4K, 120FPS, écran OLED, Eye Tracking, retours haptiques...)
- Les manettes PSVR2 Sense
- Casque léger, confortable et silencieux
- Le système de ventilation similaire à celui de la PS5 pour éviter la buée sur les lentilles
- Pas besoin de caméra, les manettes sont incluses dans le pack, pas d’autres achats à prévoir. Le PSVR2 est "Plug & Play", qu'un câble à brancher et tout fonctionne...
On aime moins
- ... Mais, même s'il y'a qu'un seul câble, c'est parfois insupportable. Surtout après avoir goûté au Meta Quest 2.
- Le mode assis n’est pas pratique avec une zone de sécurité beaucoup trop restreinte
- La batterie des PSVR 2 Sense assez faible (env. 4/5h)
- Toujours de la Motion Sickness, qui semble même plus prononcée. Attention à ceux qui craignent.
- Le prix, même si c'est en partie justifié, cela risque d'en rebuter plus d'un
Cette version est vraiment très belle et performante