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Pourquoi les opérateurs veulent faire payer Netflix

La résolution des vidéos sur smartphone pourrait être plafonnée à 480p.

Le phénomène ne date pas d’hier mais il est de plus en plus marquant. Netflix, Google, Facebook, et Akamai (une société américaine spécialisée dans la mise à disposition de serveurs de cache pour les entreprises), représentent plus de la moitié du trafic internet en France.

Ce constat agace de plus en plus les opérateurs, d’autant qu’il est encore plus prégnant sur mobile où la consommation a explosé, notamment en raison de la consommation de streaming. Selon Les Échos, les opérateurs doivent donc sans arrêt ajouter de nouvelles antennes pour pouvoir suivre le rythme, avec un investissement de plus d’un milliard par an, rien que pour absorber les flux vidéo.

« Ces plateformes devraient participer de manière équitable aux coûts des réseaux »

Pour régler le problème, les opérateurs veulent mettre en place un code de bonne conduite sur mobile. Concrètement, la résolution des vidéos y serait plafonné à 480p. Les entreprises concernées expliquent que l’utilisation de la haute définition est parfaitement inutile sur des petits écrans car elle n’est pas visible à l’œil nu.

Si une telle mesure était appliquée, cela ne serait pas une première puisqu’une même stratégie avait été mise en place lors des premiers confinement au printemps 2020. Beaucoup, dont les institutions européennes, redoutaient en effet une saturation des réseaux.

Le quotidien économique cite les chiffre d’une étude publiée par les opérateurs. Si ce code de bonne conduite entrait en action, l’empreinte carbone des réseaux mobiles serait réduite de 13 % sans que les consommateurs ne soient pénalisés.

Les professionnels espèrent désormais que leurs demandes seront entendues et que le dossier pourra avancer lors de la présidence française de l’Union européenne au cours du premier semestre 2022. Si leur plan échoue, ils feraient alors pression pour qu’une législation contraignante soit adoptée à l’échelle du vieux continent.

À noter que certains opérateurs européens espèrent également que les plateformes participent aux investissements dans les réseaux. Nos confrères de l’Usine Digitale ont ainsi repéré cette tribune signée par Orange, Telekom Austria, Vivacom, Proximus, Telenor, KPN, Altice Portugal, Deutsche Telekom, BT, Telia, Telefónica, Vodafone et Swisscom.

Ces derniers expliquent : « Une part importante et grandissante du trafic sur les réseaux est générée et monétisée par les grandes plateformes, or cela requiert des investissements permanents et intensifs pour le secteur des télécoms. Ce modèle ne peut être soutenable que si ces grandes plateformes participent de manière équitable aux coûts des réseaux ».

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Par : Opera
1 commentaire
1 commentaire
  1. “représentent plus de la moitié du trafic internet en France.”

    Ne serait-ce pas plutôt la publicité qui représente la moitié du trafic en France ?
    Parce que ça, on s’en tape à toutes les sauces sur toutes les vidéos.

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