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Une deuxième usine automobile française ferme, 2000 salariés touchés

Le groupe Stellantis n’est pas épargné par la pénurie de composants. Deux usines françaises vont fermer temporairement faute de pièces.

Alors que le monde de l’automobile est toujours en pleine crise à cause de la pénurie de composants, notamment de semi-conducteurs, des répercussions très parlantes sont en train de se mettre à l’œuvre dans le pays. Depuis le 14 juin dernier, la mythique usine de Sochaux, siège historique de la maison Peugeot est à l’arrêt.

Toujours dans le groupe Stellantis, c’est l’usine de Rennes-La Janais qui a suspendu sa production dans les dernières heures. Selon la direction, cet arrêt est prévu pour aller jusqu’au 1er juillet, le temps de refaire les stocks et de redonner du travail aux employés de l’usine.

Un arrêt forcé jusqu’au début du mois de juillet

Selon le service de communication de l’usine rennaise, qui s’est entretenu avec l’AFP, « on arrivait à s’en sortir et à travailler plein pot » depuis lé début du mois d’avril, après une année 2021 très compliquée pour le secteur. Dans cette usine où la production se résume à des Peugeot 5008 et des Citroën C5 Aircross, l’arrêt est vécu comme une fatalité.

Toujours selon le service de communication de l’usine, les employés devraient avoir le droit à un dispositif de formation inédit dans les prochaines semaines pour qu’ils « montent en compétence ». L’idée est ici de ne laisser personne sans activité malgré la crise.

Du côté des syndicats, l’annonce est prise avec beaucoup de compréhension. La CFDT explique que malgré la position préférentielle du C5 Aircross sur le marché aujourd’hui lui qui rencontre « un succès commercial », le site de production de Rennes-La Janais se voit « contraint d’arrêter en raison d’un manque de pièces notamment sur les autoradios ». 

Des pièces introuvables et une situation qui s’aggrave

Un arrêt « malheureusement prévisible » en somme pour les syndicats. Ces derniers sont d’ailleurs très inquiets de la situation à Sochaux dans la grande usine Peugeot. Ici, ce sont près de 12 000 voitures qui ne verront jamais la route à cause de la crise. Pour le syndicat Force Ouvrière c’est un vrai drame pour cette usine mythique du paysage industriel français.

De son côté le groupe Stellantis essaye autant que possible de se procurer ces pièces, mais les livraisons sont tous les jours plus rares. En plus de la pandémie qui avait déjà ralenti les usines de production de l’autre côté du monde, la très grande instabilité de l’échiquier politique rend le trafic maritime compliqué, et la marchandise est parfois bloquée des semaines dans une région du monde avant de pouvoir arriver jusqu’en France.

Une usine de semi-conducteur en Europe : la seule solution ?

Une perturbation inédite qui oblige l’Europe à réagir. Du côté de Bruxelles, les politiques tentent de trouver des entreprises prêtes à investir sur le vieux continent pour y implanter des technologies et des usines d’avenir, comme celles qui produisent déjà des semi-conducteurs sur l’île de Taïwan.

Pour le moment aucun accord n’a été trouvé avec les géants actuels du secteur, et les entreprises dépendant de ces pièces sont obligées de jouer avec les lois du marché pour avoir des produits toujours plus rares et toujours plus chers.

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3 commentaires
3 commentaires
  1. Ca n’est que le début de la fin de l’industrie automobile Européenne et en particulier Française.
    Espérons aussi que ce soit la fin des SUV au profit de véhicules plus légers, plus économes en matériaux et énergie.

    1. Un suv consomme 7l aux 100 avant de raconter des bêtises lis les journaux autos ou va voir des concessionnaires et l automobile françaises se portent bien regarde les marques du groupe stellantis ou Renault

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