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Une intelligence artificielle diagnostique un cancer du sein, une première mondiale

Pour la première fois au monde, une intelligence artificielle a posé un diagnostic du cancer du sein validé cliniquement.

« J’ai été impressionné par les résultats de l’étude, les niveaux de précision très élevés et l’étendue des capacités de détection offertes par la technologie d’IA d’Ibex, semblables à ceux des pathologistes experts ». C’est en ces termes que Stuart Schnitt – médecin, chef du service de pathologie oncologique du sein au DanaFarber/Brigham and Women’s Cancer Center et professeur de pathologie à la Harvard Medical School – parle du diagnostic de cancer du sein réalisé par une intelligence artificielle.

Cette première mondiale est le fruit d’une collaboration entre l’Institut Curie et Ibex Medical Analyltics. L’IA, renommée Galen Breast, a été développé pour réduire les erreurs et améliorer la qualité du diagnostic du cancer du sein. Pour la première fois, le travail de cette technologie a été validé dans le cadre d’une utilisation clinique.

Premiers résultats cliniques validés

L’intelligence artificielle à l’origine de ce premier diagnostic du cancer du sein a acquis ses connaissances grâce au deep learning (méthodes d’apprentissage profond). Pour être capable d’identifier plus de 50 caractéristiques mammaires spécifiques, elle a dû passer en revue plus de deux millions d’échantillons d’images (dont des cas mammaires choisis au hasard et des échantillons avec des caractéristiques peu communes), le tout contrôlé par 18 spécialistes.

Pour l’heure, l’algorithme ne peut diagnostiquer que des échantillons de biopsies sur lame. Mais cela n’empêche pas Galen Breast de se montrer très pertinente. Les résultats publiés dans l’étude démontrent que l’IA a été capable de distinguer avec précision différents types de cancer du sein mais aussi d’établir le grade des cancers précoces.

À l’avenir, les travaux de l’Institut Curie et Ibex Medical Analytics viseront à former l’IA à détecter les pathologies du sein directement sur des échantillons chirurgicaux.

Aider, vérifier, automatiser

De quoi remplacer les médecins spécialistes de cette pathologie ? Ce n’est pas du tout la vocation de Galen Breast. « Le système est surtout développé pour être un appui aux pathologistes, pour vérifier qu’ils n’aient pas manqué quelque chose lors de sa lecture (du diagnostic) » explique à Sciences et Avenir Suzette Delaloge, oncologue médicale spécialiste du cancer du sein et directrice du programme Interception de Gustave Roussy.

Aujourd’hui, le cancer du sein touche 2,2 millions de personnes chaque année. La question du diagnostic aussi rapide que précis est au coeur des préoccupations, la diminution du nombre de pathologistes et l’augmentation de l’incidence de ce cancer rendant la tâche plus difficile. Une IA comme Galen Breast pourrait donc participer à l’amélioration du diagnostic mais aussi une meilleure prise en charge.

À l’avenir « l’IA pourrait donner une indication de traitement pouvant être couplé à la chirurgie, grâce à la détermination de récepteurs hormonaux ou d’index de prolifération » explique à Sciences et Avenir Marc Bollet, oncologue et radiothérapeute à L’institut Français du Sein.

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