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25 000 € pour une voiture électrique européenne : mythe ou réalité ?

Une voiture électrique à un tel tarif et fabriquée en Europe ? Utopie ou réalité ?

Si le marché de l’industrie automobile électrique explose, un frein majeur à l’adoption pour beaucoup reste le prix de ces véhicules. Globalement plus élevé que les voitures thermiques, il dissuade de nombreux consommateurs à franchir le pas. Pour changer la donne, de nombreux constructeurs visent la barre symbolique du véhicule électrique neuf à 25 000 euros. Est-ce une ambition réaliste pour assurer leur démocratisation ?

Les 25 000 euros : le nouveau cap des constructeurs

Même Tesla s’y met, et cela fait quelque temps qu’Elon Musk nous fait miroiter un véhicule au prix abordable. Si ce tarif a été choisi, c’est loin d’être un hasard. C’est qu’il est considéré comme un ticket d’entrée acceptable pour rendre une voiture populaire chez les acheteurs.

Des géants du secteur envisagent très sérieusement de sortir le grand jeu pour que cela soit possible. Ainsi, la R5 électrique de chez Renault, ou la ID.2 de chez Volkswagen devraient logiquement être les petites représentantes de cet ordre tarifaire. Dans leur version entrée de gamme tout du moins.

Pour le moment, la seule automobile respectant ce tarif est la Dacia Spring, avec son prix qui avoisine les 20 800 euros. Problème, celle-ci est fabriquée en Chine, ce qui la privera des avantages écologiques que la France mettra en place en France en 2024.

Les conditions de faisabilité

Avec les conditions économiques actuelles, produire un véhicule fiable, moderne et à ce tarif est un casse-tête. Les marges généreuses des constructeurs n’y sont pas pour rien non plus dans cette équation.

Première problématique : les batteries. Selon Transports & Environnement, il faudrait que les packs de batteries reviennent à 100 $/kWh en 2025 pour que les 25 000 euros deviennent une réalité. Cela permettrait de maintenir une marge de 4 % pour les constructeurs, un taux confortable.

Deuxièmement, Transports & Environnement insiste sur le fait que produire à prix réduit, c’est produire des véhicules de petit gabarit. Très loin des SUV-bateaux de 2,5 tonnes, qui sont très rentables pour les constructeurs mais qui demeurent catastrophiques en termes de consommation de ressources et d’énergie. Lucas de Méo, patron du groupe Renault, s’aligne entièrement avec cette philosophie du retour des petites voitures.

Pour l’instant, le pari de la voiture électrique neuve à 25 000 euros made in Europe n’est pas encore gagné. Le projet est certes ambitieux, mais nécessaire si les constructeurs veulent changer l’image inabordable que se traîne la voiture électrique. Nécessaire aussi, car nous n’avons pas nécessairement besoin d’une voiture de 5m de long et de 400 ch pour nous déplacer. La planète sera là de toute manière pour nous le rappeler un jour ou l’autre.

 

  • Le tarif de 25 000 euros pour une voiture électrique produite en Europe est désormais visé par les constructeurs.
  • Cette barre symbolique est un ticket d’entrée envisagé car il paraît abordable pour une bonne partie des acheteurs.
  • Pour y arriver, certains critères devront être suivis par les acteurs du milieu.

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