Passer au contenu

5G : lancement des enchères en France dans un climat tendu

L’attribution des fréquences devrait rapporter plusieurs milliards d’euros à l’État.

Cela devait être l’un des grands moments du lancement de la 5G en France. Les enchères concernant l’attribution des premières fréquences de cette nouvelle génération de téléphonie mobile devaient démarrer en avril dernier. La pandémie de Covid-19 a finalement forcé les autorités à revoir leurs plans et c’est ce mardi 29 septembre que démarre finalement cette opération.

Concrètement, les grands opérateurs mobiles tricolores que sont Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free vont tenter d’acquérir les fréquences qui devraient leur permettre de lancer les premiers forfaits mobiles 5G d’ici la fin d’année.

Comme le précisent nos confrères de France Info, ce réseau mobile utilisera une bande allant de 3,4 à 3,8 GHz sur le spectre électromagnétique. Les quatre entreprises tricolores possèdent déjà un bloc de 50 MHz sur cette même bande de fréquences qu’elles ont obtenu au prix de 350 millions d’euros. Elles tentent désormais d’acquérir les 110 MHz supplémentaires disponibles dans le cadre de cette initiative.

Un débat très polémique autour de la 5G

Cette dernière devrait d’ailleurs rapporter gros à l’État. Les Échos rappellent qu’un prix plancher de 2,17 milliards d’euros a ainsi été mis en place. Pour autant, le régulateur a veillé à créer un mécanisme d’enchères qui évite que la facture ne s’envole pour les opérateurs. L’idée est que ces derniers doivent garder des marges de manœuvre afin de pouvoir investir dans les réseaux à l’avenir.

Sans le dire vraiment, le gouvernement semble aussi vouloir s’assurer de l’éviction de Huawei dans le déploiement de cette nouvelle technologie. Bouygues a ainsi annoncé la suppression de 3000 antennes relais de l’entreprise chinoise d’ici 2028.

Ce lancement s’effectue aussi dans un climat de défiance vis à vis de la 5G manifesté par une partie de l’opinion publique française. Des membres de l’opposition ont fait part de leur scepticisme vis à vis de cette technologie. Les dernières élections municipales ont aussi permis à des maires écologistes d’accéder au pouvoir dans des grandes villes comme Lyon, Bordeaux et Strasbourg. Ces derniers ont fait part de leur réticence à voir la 5G arriver sur leurs territoires. De son côté, Emmanuel Macron a affiché son soutien au lancement de cette nouvelle génération et a fustigé ceux qui « voudraient revenir à la lampe à huile ».

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

Cliquer pour commenter
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *