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A chaque média son terminal ?

Après l’annonce du retrait du New York Times d’Apple News et à l’occasion des 10 ans de l’iPad, réflexion sur la façon dont nous consommons les médias, et sur quel appareil.

Lorsque l’iPad est arrivé il y a 10 ans (avril 2010), nombreux furent les experts et autres observateurs qui prédirent la mort imminente du PC. Car l’iPad, cette machine à tout faire, allait offrir sans délai au laptop et au desktop un aller simple pour le cimetière de la Tech.

Il est vrai que la tentation de voir dans la tablette d’Apple une super machine qui allait tout balayer sur son passage (sauf l’iPhone, bien sûr) et rendre la vie des digital nomads bien plus facile était grande. Dans la réalité, cela ne s’est pas passé exactement comme prévu. Certes les ventes d’iPad continuent à bien se porter, mais elles ont légèrement fléchi depuis 2018.

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Pendant ce temps, si le marché du PC ralentit de façon continue depuis 7 ans, il semble se stabiliser autour des 260 millions d’unités vendues pour 2018, ce qui représente quand même une fois et demie les ventes de tablettes.

En fait, l’iPad, après le smartphone, a été le déclencheur d’une segmentation de nos usages numériques, et plus particulièrement de notre consommation de contenus. Si certains utilisent les dernières versions de l’iPad (ou d’autres tablettes comme les Surface) pour réellement travailler et produire du contenu, ces dernières restent avant tout de formidables machines à consommer du digital, essentiellement de l’écrit et de la vidéo.

Après avoir revendu mon dernier iPad (un iPad Mini) il y a quelques années car je considérais qu’il faisait double emploi avec les smartphones à grand écran type iPhone 7, j’y suis revenu récemment, sous la forme d’un iPad Air. En fait, j’y ai été incité par le fait que via différentes filières j’ai droit à des abonnements illimités à des plateformes de presse comme PressReader ou Cafeyn.

Du coup j’ai redécouvert le plaisir de lire et feuilleter des magazines, ce que je ne faisais plus depuis des années. Sur iPad l’expérience est idéale, et l’appareil magnifie le contenu. J’ai donc réservé mon iPad au temps long, aux lectures de magazines, mais également aux films, documentaires et séries. Je me suis refusé en revanche à installer toute application de news snacking : pas d’apps de réseaux sociaux, pas d’agrégateur, l’iPad s’utilise confortablement installé dans un canapé ou dans un train ou un avion, déconnecté, désynchronisé du temps réel. Pour travailler c’est PC, et pour butiner, faire ma veille et des emails, c’est iPhone. Le petit dernier dans la bande : un Kindle pour les bouquins et les documents professionnels PDF que je n’ai pas le temps de lire dans le flux d’une journée.

L’autre constat, c’est que les plateformes de contenus ont créé leur device pour les consommer, et vice-versa, comme détaillé ci-après :

Les contenus produisent leur device

  • iTunes = iPod puis iPhone
  • Amazon = Kindle et Fire
  • Fnac = Kobo
  • Google = Google Home
  • Snap = lunettes Spectacles (pour produire, cette fois)
  • Spotify = device automobile
  • Facebook = Oculus

Les devices produisent leurs contenus

  • Skypixel = DJI
  • Sony = AlphaUniverse
  • Etc (GoPro…)

Les cas particuliers

  • Nintendo : device <=> contenu (jeu vidéo)

Nos usages de la consommation de contenus se sont segmentés et “granularisés” au cours des dernières années, et on peut s’attendre à d’autres initiatives de ce type car c’est un moyen pour les plateformes de rester en contact et de se rapprocher de leurs communautés, surtout à une époque de défiance vis-à-vis des grands réseaux sociaux généralistes.

Mon point de vue détaillé dans la vidéo en haut de cet article.

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