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À Hong Kong, Facebook ne répond plus (aux autorités)

Facebook a annoncé la suspension des demandes du gouvernement à Hong Kong suite au passage d’une nouvelle loi liberticide.

À l’initiative de la Chine, le gouvernement de Hong Kong a mis en place une nouvelle loi portant sur la sécurité nationale. Sous couvert de protection, celle-ci empêche les activités subversives, mais également la collusion avec des forces étrangères, le terrorisme ainsi que la sécession. Ce n’est pas tout, car les autorités ont également mis en place un nouveau bureau de défense qui est géré directement par le gouvernement chinois. Cette loi fait suite aux nombreuses manifestations qui ont lieu sur place depuis l’an dernier.

En somme, toute personne qui manifeste ou exprime son désaccord avec les choix politiques de la région peut être considérée coupable. Des livres ont également été retirés des écoles, car considérés en désaccord avec la législation. Celui qui se risque à une infraction de cette nouvelle loi encourt entre 10 ans de prison ferme et la perpétuité.

Le Conseil des droits de l’Homme est rapidement monté au créneau pour afficher son désaccord avec le texte, si bien que ce dernier a été condamné par 27 pays, dont le Japon, la France et l’Allemagne.

Facebook au rang des défenseurs des droits des utilisateurs en ligne ?

Dans ce climat tendu, où 300 personnes ont déjà été arrêtées pour avoir manifesté suite au passage de cette loi , Facebook a annoncé un changement qui ne passe pas inaperçu. Celui-ci concerne aussi WhatsApp, société rachetée par le géant bleu, mais également Google et Twitter.

Toutes ces entreprises américaines appartenant au secteur de la tech ont indiqué qu’elles suspendaient les demandes du gouvernement de Hong Kong relatives aux utilisateurs. Une période qui durera le temps d’examiner plus en détail le texte de cette nouvelle loi sur la sécurité nationale. Dans le monde, le réseau social répond aux requêtes des autorités en fonction des lois en vigueur, de la politique du groupe ainsi que des normes mondiales sur les droits humains —ce qu’il ne fera plus dans la région (pour l’instant).

Un porte-parole de Facebook a détaille : « Nous suspendons l’examen des demandes du gouvernement concernant les données des utilisateurs de Hong Kong en attendant une évaluation plus approfondie de la loi sur la sécurité nationale ». À cela, il ajoute : « Nous pensons que la liberté d’expression est un droit humain fondamental et soutenons le droit des personnes à s’exprimer sans craindre pour leur sécurité et sans redouter d’autres répercussions ».

WhatsApp a également indiqué que les utilisateurs avaient droit à « une conversation privée en ligne » —n’importe où dans le monde. À Hong Kong, la messagerie s’engage à continuer d’offrir un service privé et chiffré à la population. Encore faut-il qu’il ne finisse pas par être bloqué par les autorités, comme c’est le cas en Chine pour de nombreuses applications occidentales.

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Par : Facebook, Inc.
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