Auschwitz, passion réseaux sociaux
Pour beaucoup de personnes, l’ancien camp de concentration d’Auschwitz représente une étape importante, un voyage marquant. Beaucoup de jeunes le font d’ailleurs dans un cadre scolaire. Mais le problème, c’est ce qu’ils y font. A une époque où beaucoup ont le téléphone portable greffé dans la main, ils s’en servent. Et d’une façon pas forcément idéale. Notamment parce qu’on les voit prendre l’équilibre sur des rails abandonnés, les bras grands ouverts… Des clichés très esthétiques. Mais bon, le cadre pose tout de même un peu problème. On parle tout de même d’un lieu où des millions de personnes ont trouvé la mort.
C’est ce qu’à voulu faire comprendre le mémorial dAuschwitz avec une publication sur les réseaux sociaux.
Quand vous venez à Auschwitz, souvenez-vous que vous êtes sur un site où un million de personnes ont été tuées. Respectez leur mémoire. Il y a de meilleurs endroits pour apprendre à marcher en équilibre sur des rails que sur le site qui symbolise la déportation de centaines de milliers de personnes vers leur mort.
When you come to @AuschwitzMuseum remember you are at the site where over 1 million people were killed. Respect their memory. There are better places to learn how to walk on a balance beam than the site which symbolizes deportation of hundreds of thousands to their deaths. pic.twitter.com/TxJk9FgxWl
— Auschwitz Memorial (@AuschwitzMuseum) March 20, 2019
La culture du clic, du like et du commentaire
Il est encore trop tôt pour être sûrs que cette demande sera suivie d’effets. Bien sûr, on peut espérer aussi un certain travail de sensibilisation de la part des enseignants, des parents, des accompagnateurs.
Mais les dérives des influenceurs pendant certains fait divers comme les incendies en Californie, pointe aussi vers une culture de l’excès. Si prendre des photos des lieux est bien sûr important, c’est la façon qui compte. Mettre des filtres, prendre une pose drôle, faire un selfie… autant de symboles qui se répliquent peu importe l contexte. La même chose aurait d’ailleurs été vue à Oradour-sur-Glane. Le projet Yolocaust lancé en 2017 a permis de sensibiliser une première foi. Peut-être est-il temps d’insister…
📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Faut peut être arrêter d’y emmener des enfants qui n’en on rien à foutre a ce genre d’endroit. Et n’emmener que ceux qui en émettent l’envie.
C’est sûrement, au contraire, une très bonne chose d’éduquer tous les enfants et de leur montrer ce qui est arrivé dans le passé afin que cela ne se reproduise pas. C’est comme quand on demande à un gamin de lire du Victor Hugo. Il ne va pas avoir envie sur le moment mais ça va lui apporter des connaissances sur notre héritage culturel, un savoir lexical ou autre et il ne se rendra compte de ces bienfaits que 10 ans plus tard. L’éducation quoi…