Rentabilité, gratuité des cartes, projets futurs : Boursorama nous en dit plus

La banque en ligne numéro 1 en France a dépassé les 4 millions de clients et lors d’un entretien avec son directeur général Benoit Grisoni, nous avons pu en savoir plus sur sa feuille de route. Un bilan à retrouver dans l’interview complète ici et en résumé dans cet article.

Comme nous le rappelait Benoit Grisoni, de nouveaux chiffres sur la situation économique de la banque arriveront au cours du mois d’août. En attendant, nous lui avons posé plusieurs questions au sujet des principaux points sur lesquels s’interrogent le plus les clients aujourd’hui.

Le vrai concurrent de Boursorama Banque

Après le rachat d’une partie du portefeuille de clients d’ING en France, nous avons posé la question au directeur général de Boursorama Banque quel était son sentiment de marché. Une question qui en découlait sur une autre, à savoir des projections de croissance externe.

“Évidemment que l’on peut avoir des fois des dossiers qui sont intéressants. Mais il faut que ça réponde à un objectif”, disait-il à propos d’éventuels autres rachats. En réponse à la consolidation du marché et du départ d’ING, Benoit Grisoni mettait en avant ce qui permet à sa banque de rester leader : “Je pense que nous avons eu la conjonction d’avoir une offre complète avant les autres.”

“Un cercle vertueux” serait apparu à la suite de l’arrivée de nouveaux concurrents tels que les néobanques, nous disait-il aussi. Il détaillait son point de vue en nous confiant que “bizarrement, plus il y a eu de concurrents, plus nous avons recruté de clients”. Il en profitait pour nous signaler que pour lui, le principal client de Boursorama Banque est un établissement traditionnel.

“Nos concurrents, ceux vers lesquels on va aller chercher des clients, vont plutôt être Crédit Agricole, Crédit Mutuel ou BNP Paribas”, expliquait Benoit Grisoni.

Découvrir Boursorama Banque

Pour pouvoir être un concurrent, Boursorama Banque ne compte pas augmenter les prix de son offre complète. Sans frais sur la plupart de ses cartes, Benoit Grisoni martelait qu’avec “une offre 100% digitale, où les clients font leurs opérations eux-mêmes et qu’il n’y a pas de réseau de distribution à rémunérer, il est logique que les prix soient beaucoup plus bas”.

Rentabilité dans deux ans

Sur sa feuille de route, Boursorama Banque compte être rentable à l’horizon 2024. Cette année-là, la banque en ligne vise les 100 millions d’euros de résultat net. Pour cela, elle souhaite que ses clients s’équipent. “Mon objectif, c’est d’équiper les gens plutôt que de chercher à les facturer tout de suite”, disait Benoit Grisoni.

“Nous avons 15 000 euros par client en moyenne d’encours, là où d’autres acteurs comme Revolut et le compte Nickel étaient situés entre 300 et 500 euros en 2020” comparait-il, en mentionnant des chiffres en termes d’encours qui “génèrent de la marge d’intérêt, ou de la commission financière, ou des frais de Bourse. Donc nous avons des revenus”.

Quant à la fidélisation, de nouveaux chiffres nous ont été communiqués sur le nombre de clients ayant fait de Boursorama Banque leur compte principal. En proportion, ils seraient 50 % selon Benoit Grisoni. Et 86 % seraient des clients actifs.

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La modification de la politique de prime de bienvenue a certainement aidé. Désormais, pour obtenir la totalité de la somme, il faut utiliser l’aide à la mobilité bancaire EasyMove, un programme de Boursorama qui s’occupe à votre place de contacter les organismes qui réalisaient des prélèvements sur votre ancien compte.

Les plans futurs

Comme en 2020, le directeur général de Boursorama Banque nous disait lors de l’entretien qu’il était insatisfait de l’offre pour les professionnels. Pour lui, il s’agira alors de l’un des points clés dans la feuille de route de son établissement. Pour les particuliers, il souhaite pouvoir adapter l’offre aux particularités de chaque client, notamment des plus sophistiqués.

Sur la base du développement de nouveaux outils et d’un recrutement important, Boursorama Banque peaufinera ses compétences sur la partie conseil. “Nous devons aussi aller plus loin dans le devoir de conseil. Aujourd’hui je pense que l’on est pas encore assez pertinent”.

Pour les clients de Boursorama Ultim par exemple, cela se matérialisera par une sorte de conseiller virtuel, qui selon votre profil vous proposera plusieurs gestes à adopter pour votre épargne ou votre investissement. De nouvelles recrues devraient venir compléter le service client en proposant un accompagnement notamment lors des inscriptions.

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