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Candidat aux présidentielles 2022, il commercialise des NFT pour financer sa campagne

Le candidat du think tank GenerationLibre, Gaspard Koenig, est aussi philosophe essayiste et professeur à SciencesPo.

Pour pouvoir se présenter au plus populaire des scrutins français, les présidentielles, les différents candidats doivent obtenir un nombre suffisant de parrainages – matérialisés par un minimum de 500 signatures d’élus. Cela permet, depuis 1976, de filtrer les candidats dits “fantaisistes” et “de témoignage”, selon les termes du site national vie-publique.fr. Mais pour atteindre l’Élysée, ce n’est pas la seule contrainte.

Pour chacun des candidats, d’autant plus à l’heure où chaque personnalité suit son propre mouvement et a déserté les partis politiques traditionnels, il est aussi question d’argent. Les fonds pour soutenir une campagne est un point délicat. Faire appel aux banques, aux sympathisants, aux investisseurs… pour financer le tout, mieux vaut retrousser ses manches.

Des NFT pour se financer (et faire parler de soi)

Pour Gaspard Koenig, les 500 signatures sont loin. À la mi-février, le candidat du think tank GenerationLibre, qui prône le libéralisme classique et qui tourné en grande partie son programme et sa pensée autour du revenu universel, des données numériques, et partisan d’une plus grande autonomie à propos de l’État, n’en possédait que 30. Sur la question des fonds, il s’est tourné vers un autre procédé de financement bien à la mode ces temps-ci : les NFT.

Hier, selon un article publié sur Capital par le spécialiste des cryptomonnaies Gregory Raymond, l’homme politique a lancé de nouveaux jetons non fongibles, destinés à faire parler de lui et financer sa campagne pour les Présidentielles. Pour le philosophe et essayiste français, “nous cherchons à toucher les communautés numériques que nous n’aurions pas atteint en temps normal”.

En tout, 4 séries de 200 NFT seront lancées et mises en vente. Tous, au départ, coûteront 20 euros. Ces NFT seront des illustrations de plusieurs thématiques principales du candidat et fonctionneront sur la blockchain Polygon, une surcouche d’Ethereum. Ensuite, d’autres NFT seront émis, cette fois-ci à l’effigie du candidat, pour rajouter un côté “décalé”, écrit notre confrère de Capital.

Le candidat et la responsable de sa campagne politique détaillaient d’autres points à propos de ces jetons, rappelant bien évidemment les ICO d’antan, où guidés par la tendance générale des particuliers et des professionnels à l’ère crypto, plein de projets se lançaient et comptaient sur leur création de jetons basés sur la blockchain pour lever des fonds.

Ici, Gaspard Koenig et son équipe s’attendent à lever 15 000 euros, soit un coup davantage destiné à faire parler d’eux plutôt que de financer réellement leur campagne. La vente débute ce jeudi, sur une plateforme créée pour l’occasion.

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