Passer au contenu

Cette nouvelle peinture promet de réduire notre consommation d’énergie, mais comment ?

Si le Vantablack est assez connu un chercheur vient de mettre au point son opposé parfait : un blanc qui reflète 98% de la lumière.

Alors que l’été 2022 restera comme l’un des plus chauds de l’histoire, le monde de la science essaye de réduire notre empreinte carbone pour limiter les effets du réchauffement climatique.

En 2019 c’est avec cette idée qu’une équipe de chercheurs du MIT a inventé le Vantablanck, une peinture plus noire que noire. Capable d’absorber 99,995 % de la lumière visible, cette peinture pourrait être très utile à l’avenir pour tenir à une certaine température des objets.

Des constructeurs de smartphones ont notamment montré un intérêt pour ce nouveau coloris. Il pourrait grandement faciliter la tâche des systèmes de refroidissement. Mais depuis cette découverte, une autre équipe de chercheurs a tenté de réaliser l’exact inverse.

L’idée est donc de produire la peinture la plus blanche possible. C’est depuis l’université de Purdue (États-Unis), que les scientifiques ont présenté un blanc capable de réfléchir 98,1 % de la lumière émise. Avec cette nouvelle couleur, ils expliquent pouvoir faire baisser la consommation énergétique d’un batiment, notamment en été.

En utilisant cette peinture sur des bâtiments ou même des voitures, cela pourrait drastiquement faire réduire notre utilisation de la climatisation. Depuis cette présentation, les chercheurs ont continué à travailler sur cette peinture en essayant notamment de la rendre plus fine et plus légère.

Une version 80 % plus légère

Cette semaine ils présentent une version retransformée de ce « super blanc ». Ils assurent que la peinture est assez fine pour être utilisée sur des bâtiments, des voitures, et même des t-shirts. « Cela permet non seulement d’économiser de l’argent, mais aussi de réduire la consommation d’énergie, ce qui réduit à son tour les émissions de gaz à effet de serre », a expliqué Xiulin Ruan, auteur principal de l’étude et chercheur à l’Université de Purdue.

Dans un article de la revue Cell Reports Physical Science, Xiulin Ruan explique que son idée semble intéresser beaucoup de monde. « J’ai été contacté par tout le monde, des fabricants de vaisseaux spatiaux aux architectes en passant par les entreprises qui fabriquent des vêtements et des chaussures. »

Si la peinture de Ruan n’est pas encore disponible dans le commerce, le chercheur a déjà donné quelques points clés de son travail. Dans le détail, il explique notamment que la peinture est composée de nitrure de bore hexagonal à la place du sulfate de baryum, utilisé précedemment mais trop épais. Avec du nitrure de bore le taux de réfléchissement de la lumière était déjà de 97 %.

La NASA comme première cliente ?

Un exploit rendu possible par la forme de « nanoplaquettes » de la molécule. Grâce à cette architecture très rare, les rayons lumineux sont renvoyés avec beaucoup de force vers l’extérieur. Cela permet de créer une couleur blanche éclatante. Dans la première version de sa peinture, utilisant du sufate de baryum, il fallait utiliser 400 microns (0,4 millimètre) de peinture pour obtenir le résultat souhaité. Avec la version 2.0 présentée cette semaine, 15 microns seulement sont nécessaires.

Étant plus fine, cette nouvelle peinture est aussi plus légère. 80 % moins lourde que sa grande soeur elle peut se fixer sur les voitures ou les avions. Elle pourrait même être utilisée par le monde de la mode pour blanchir des vêtements avec une efficacité encore jamais vue. Très intéressée par cette peinture ultra légère, la NASA pourrait faire partie des premiers clients du professeur Ruan lors de la commercialisation de ce « super blanc ».

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

Cliquer pour commenter
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *