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ChatGPT conseille déjà des PDG, malgré les avertissements

Pour ce PDG, ChatGPT est un membre de son équipe de direction.

Depuis sa sortie, ChatGPT-3 a rendu de nombreux internautes accros. Le chatbot ultra sophistiqué d’OpenAI peut en effet répondre à presque toutes les questions. Si vous recherchez une nouvelle série, l’IA peut facilement produire une liste de suggestions en fonction de vos goûts. Des étudiants l’utilisent déjà pour générer des dissertations. Et certains posent même des questions très personnelles à ce chatbot. Quant à Jeff Maggioncalda, le PDG de Coursera (la plateforme de cours en ligne), il considère ChatGPT comme un membre de son équipe de direction.

C’est ce qu’il a révélé dans une interview accordée à CBS News. “Je demande à ChatGPT de prendre conscience de mes préjugés et de mes angles morts, et les réponses qu’il donne sont un très, très bon point de départ pour vérifier votre façon de penser”, a-t-il expliqué dans cette interview. L’IA lui permettrait également d’avoir des points de vue différents. Et récemment, lors de la préparation d’un discours pour le Forum Économique Mondial à Davos, il a demandé à ChatGPT de donner les éléments qu’il doit prendre en compte lors de ce discours.

Maggioncalda pense même qu’un PDG pourrait demander à cette IA de citer les éléments à prendre en compte lors d’une restructuration. En substance, contrairement à un bon nombre d’internautes, le patron de Coursera n’utilise pas ChatGPT pour s’amuser. Celui-ci considère l’intelligence artificielle d’OpenAI comme un partenaire de réflexion. Et pour gérer l’entreprise, il traite cette IA comme un membre de l’équipe de direction, avec une perspective différente. Et en prime, ce conseiller est toujours là. Mais malgré cela, Maggioncalda estime que ChatGPT ne remplace pas encore les humains.

Une IA populaire chez les professionnels

Apparemment, ChatGPT et les outils similaires conseillent déjà un bon nombre de professionnels. Dans son article, CBS relaie par exemple un sondage de Fishbowl à ce sujet. 4 500 professionnels basés aux États-Unis ont été interrogés et 30 % ont indiqué qu’ils utilisent déjà ChatGPT ou des technologies similaires dans un cadre professionnel. Sinon, dans un article, CNN cite un autre PDG américain qui admet utiliser le chatbot pour rédiger ses e-mails. Et personne n’aurait remarqué la différence.

Et récemment, l’homme le plus riche d’Asie (et troisième personne la plus riche de la planète) a admis qu’il a développé une addiction à ChatGPT. Gautam Adani, président du groupe Adani, a écrit, sur LinkedIn : “Je dois admettre une certaine dépendance depuis que j’ai commencé à l’utiliser”. Mais contrairement au patron de Coursera, il n’indique pas utiliser l’IA comme conseiller pour diriger son groupe. D’ailleurs, dans sa publication, Adani évoque aussi bien les capacités étonnantes de ChatGPT que ses “échecs comiques”.

L’avertissement du patron d’OpenAI

A ce stade, il ne faudrait pas trop se fier aux conseils de ChatGPT. Et c’est le patron d’OpenAI, Sam Altman, qui le dit. “ChatGPT est incroyablement limité, mais assez bon pour certaines choses pour créer une impression trompeuse de grandeur”, a-t-il prévenu en décembre. “C’est une erreur de s’y fier pour quelque chose d’important en ce moment. C’est un aperçu du progrès; nous avons beaucoup de travail à faire sur la robustesse et la véracité.”

Sur un autre tweet, il explique que pour s’amuser ou s’inspirer, c’est un bon produit. Mais ce n’est pas une bonne idée de compter sur ChatGPT-3 pour des requêtes factuelles. Néanmoins, au fur et à mesure que l’IA évolue (une nouvelle version est déjà envisagée), cela va évoluer.

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