Dans un sondage réalisé par Viavoice pour Direct Assurance en 2021, il en ressort que 54 % des personnes interrogées estiment que les Français conduisent mal.
On vous épargnera le rapport alarmant de la Fondation Vinci Autoroutes paru en 2022 qui indique notamment que les 74% des français consultent leur smartphone en roulant, et que 16% font même des réunions de travail dans leur voiture.
Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur cinq infractions insolites qui peuvent être à l’origine d’une sanction financière. Dans la plupart des cas, il s’agira d’une amende de seconde classe (35 euros pouvant être minorée à 22 euros ou majorée à 75 euros) sans retrait de point. Attention, les circonstances aggravantes peuvent déclencher un jugement plus sévère de la part des agents, avec un éventuel retrait de points.
1) Bloquer la circulation dans un carrefour
Si un carrefour est très encombré, ne tentez pas de vous y aventurer – même si le feu est vert. En effet, s’engager dans un carrefour et bloquert la circulation peut vous exposer à une amende de 90 euros. Selon le Code de la route, cette action qui consiste à “engager un véhicule dans une intersection où il peut être immobilisé et gêner la circulation”, peut faire l’objet d’une sanction.
Françoise Hardy, sous-directrice régionale de la circulation et de la sécurité routière, rappelle à nos homlogues de Francetvinfo qu’ils vont “verbaliser les derniers véhicules qui arrivent sur le carrefour et non pas les premiers qui pensaient pouvoir passer en toute bonne foi”. Outre les gendarmes, ce sont aussi des caméras de surveillance fixes installées qui peuvent détecter le flagrant délit d’encombrement.
Pour prendre correctement un carrefour giratoire, faites attention à toujours respecter les voies de circulation et n’oubliez pas que les clignotants sont obligatoires pour indiquer votre direction aux autres usagers. pic.twitter.com/syD3LkatAR
— Sécurité routière (@RoutePlusSure) November 21, 2019
2) Manger au volant ?
Nos confrères de Ouest France rappellent les droits des conducteurs : manger ou boire au volant n’est pas interdit, contrairement à une rumeur qui circule. Cela dit, “tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent », précise l’article R412-6 du Code de la route.
Le site officiel de la Sécurité routière explique donc que ce texte “pourrait donc, éventuellement, conduire à verbaliser un comportement inapproprié et dangereux”, y compris s’il mange ou s’il boit. Comme toujours, il faut adopter un comportement responsable et tenir compte de l’interprétation que peut faire l’agent de sécurité. C’est le même principe qui vaut pour une conduite avec des tongs au pied. En cas de faute avérée, le conducteur peut être sanctionné d’une contravention de seconde classe.
3) Trop lent = infraction
Les excès de vitesse ne sont pas la seule raison pour laquelle un conducteur peut être verbalisé. Dans l’article R413-19 du Code de la route, il est stipulé que “aucun conducteur ne doit gêner la marche normale des autres véhicules en circulant sans raison valable à une vitesse anormalement réduite”. Sur l’autoroute par exemple, il est interdit de rouler sur la file de gauche à moins de 80 kilomètres par heure. Sinon, le conducteur est aussi passible d’une amende de seconde classe. Rouler trop lentement peut donc entrainer une infraction.
Les autoroutes ne sont pas les seules portions où la lenteur peut être sanctionnée. Encore une fois, c’est à l’appréciation des gendarmes. Si le chauffeur est à 50 km/h sur une voie limitée à 80 km/h et qu’il gêne gravement la circulation, il peut être sanctionné. Bien évidemment, les véhicules lents comme les tracteurs bénéficient d’un traitement spécifique.
La vitesse reste la première cause de mortalité routière. Adaptez votre allure aux conditions de circulation et gardez vos distances avec le véhicule qui vous précède. pic.twitter.com/xLUOuUxwAo
— Sécurité routière (@RoutePlusSure) July 15, 2022
4) Un arrêt bref sur un passage piéton
Stationner sur un passage piéton est interdit et marquer un arrêt l’est également. Quand on parle d’arrêt, on évoque une “immobilisation momentanée d’un véhicule sur une route durant le temps nécessaire pour permettre la montée ou la descente de personnes, le chargement ou le déchargement du véhicule, le conducteur restant aux commandes de celui-ci ou à proximité pour pouvoir, le cas échéant, le déplacer” (article R417-5).
La sanction peut être lourde dans ce cas, comme le rappelle aussi Ouest France : les automobilistes qui marquent un arrêt sur un passage dédié aux piétons commettent une infraction qui est passible d’une amende de 90 euros… et d’un retrait de 6 points. Il faut donc être extrêmement vigilant quand vous déposez quelqu’un aux abords d’un passage piéton.
5) Le klaxon à répétition
L’avertisseur sonore doit être utilisé avec modération, et qu’en cas de danger immédiat. En dehors des villes, le klaxon est uniquement là “pour donner les avertissements nécessaires aux autres usagers de la route”. Le code de la route précise aussi que “les signaux émis ne doivent pas se prolonger plus qu’il n’est nécessaire”. Un excès peut déboucher sur une contravention de seconde classe, selon le jugement de l’agent.
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