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Comment un drone a permis de voler 150 000 euros à une banque française

Un mode opératoire très original qui inquiète les autorités.

Les drones peuvent avoir toutes sortes d’usages. Utilisés pour transporter des traitements en urgence ou encore pour planter des arbres, ils sont aussi employés à des fins d’espionnage ou de guerre. Un fait divers récemment intervenu à Reims a quant à lui permis à des cambrioleurs de s’en prendre à une banque.

France 3 Grand Est rapporte ainsi que ces quatre malfaiteurs ont visé un distributeur à billets le lundi 2 mai dernier. Ce jour là, la police locale a constaté que 150 000 euros avaient été dérobés dans le local technique attenant.

« Nous n’avions encore jamais connu ça »

Alors, comment les cambrioleurs ont-ils procédé ? En dix minutes seulement, ils sont parvenus à faire passer leur drone à travers une aération cassée pour se faufiler à l’intérieur du coffre-relais, un local où les convoyeurs de fonds déposent l’argent à destination des banques.

La suite est très technique et elle nous est relatée par nos confrères du service public : « Un drone passe par l’aération cassée, et permet à un bouton commandant l’ouverture de la porte d’être appuyé : il semble avoir été localisé à l’ancienne, via une perche télescopique montée d’un miroir. »

Les malfaiteurs n’ont alors plus qu’à pénétrer dans le bâtiment et à taper le code du coffre relais. Ce dernier leur aurait été fourni par un complice qui travaillait pour la banque. Ils ont ensuite pu voler les 150 000 euros.

Si ce plan paraît parfaitement rodé. Les choses ne sont finalement pas bien terminées pour ces derniers. On a en effet appris que deux personnes ont été arrêtées en juillet dernier et ont été placés en détention. Ces deux suspects ont entre 30 et 40 ans et ne sont pas connus des services de police.

Quoi qu’il en soit, les autorités prennent cette affaire très au sérieux car elle révèle une utilisation nouvelle de cette technologie. Lors d’une conférence de presse organisée ce dimanche, Matthieu Bourrette, le procureur de la République à Reims, a ainsi expliqué : « Ce modus operandi est original, extrêmement novateur, mais aussi inquiétant. Il utilise un modèle nouveau de vol. Ce drone a servi à neutraliser certains moyens de sécurité. Nous n’avions encore jamais connu ça. »

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