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COVID-19 : l’Union Européenne lance une « boite à outils » pour les applications de traçage des contacts

La boite à outils élaborée par le réseau « Santé en ligne » avec le soutien de la Commission Européenne donne un guide pour le développement des applications de traçage des contacts.

Il y a une semaine, Apple et Google annonçaient une collaboration entre les deux entreprises afin de proposer une API de traçage des contacts qui permettrait aux utilisateurs d’Android et iOS qui ont été en contact avec une personne testée positive au COVID-19 d’être alertés. Cette API doit permettre aux gouvernements de développer des applications de traçage, basée sur la technologie Bluetooth, qui serait respectueuse de la vie privée.

Et cette semaine, l’Union Européenne sort une « boite à outils » pour le développement de ces applications dans les États membres. Si l’UE est consciente de l’importance de ces applications pour briser la chaîne de transmission du coronavirus, celle-ci estime également que l’utilisation de ces applications ne doit pas se faire au détriment de la vie privée, et des standards en matière de protection des données personnelles.

« L’utilisation d’applications de traçage des contacts pour limiter la propagation du coronavirus peut être utile, en particulier dans le cadre des stratégies de sortie (ndlr, du confinement) des États membres. Toutefois, pour que ces applications puissent être adoptées et donc pour qu’elles puissent être utiles, il faut absolument des garanties solides en ce qui concerne le respect de la vie privée. Nous devons innover et utiliser au mieux la technologie pour lutter contre la pandémie, mais nous ne transigerons pas sur nos valeurs et nos exigences en matière de protection de la vie privée », explique Thierry Breton, commissaire au marché intérieur.

La boite à outils a été élaborée par le réseau « Santé en ligne » avec le soutien de la Commission européenne et doit fournir aux États membres un guide pratique dans la mise en place des applications de traçage des contacts.

Utiliser le Bluetooth au lieu de la géolocalisation, ne pas révéler l’identité de la personne testée positive, …

Parmi les exigences de cette boite à outils, il y a, bien entendu, le fait que ces apps doivent se conformer aux règles de l’Union Européenne en matière de respect de la vie privée (RGPD, e-privacy), et le fait que les applications doivent être installées sur une base volontaire. Et ces apps doivent être « démantelées » dès que celles-ci ne sont plus nécessaires.

La boite à outils prévoit également des mesures à prendre en matière d’anonymisation des données. Les applications de traçage des contacts peuvent avertir une personne si elle a été à proximité d’une personne infectée, mais ces applications ne doivent pas révéler l’identité de la personne infectée.

Et en ce qui concerne la technologie à utiliser, l’UE recommande le Bluetooth. « Elles (ndlr, les applications) doivent viser à exploiter les solutions technologiques les plus récentes de protection de la vie privée. Ces applications, qui seront probablement basées sur la technologie Bluetooth, ne permettent pas la géolocalisation des personnes », lit-on dans un communiqué de la Commission.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Dès qu’il s’agit d’abolir les libertés, les gouvernements sont tout de suite très réactifs. Et le pire, c’est qu’il se trouve des médias pour les soutenir au lieu de soutenir la liberté.
    Quand un journaliste n’aura plus le droit d’approcher quelqu’un sous le faux prétexte que celui-ci serait fiévreux, ou de s’approcher de tel endroit, on verra bien s’il seront toujours d’accord ! Mais il sera alors trop tard.

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