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Depuis le deuxième trimestre 2010 Amazon vend plus de E-books que de livres imprimés (hors livres de poche)

Le bon vieux bouquin en papier imprimé n’a certainement pas encore écrit son dernier mot, mais la tendance à la dématérialisation se confirme et semble même…

Le bon vieux bouquin en papier imprimé n’a certainement pas encore écrit son dernier mot, mais la tendance à la dématérialisation se confirme et semble même s’accélérer depuis quelques mois : pour la première fois de son histoire, Amazon USA annonce qu’au deuxième trimestre 2010 les ventes de livres numériques ont dépassé celles des livres imprimés, hors livres de poche.

La différence n’est pas anodine puisqu’il s’est vendu presque 50% de plus de E-books que de livres imprimés : durant cette période, quand Amazon écoulait 143 livres pour son Kindle il en expédiait “seulement” 100 au format imprimé, et même 180 pour 100 au cours des quatre dernières semaines. Des chiffres qui n’incluent pas les Kindle books gratuits, et qui sont à rapporter au nombre de E-books Kindle disponible chez Amazon : seulement 630.000 références contre plusieurs millions de livres imprimés déjà vendus par le géant de la librairie en ligne.

Selon Mike Shatskin, un expert en édition numérique, d’ici dix ans, seulement 25% des livres vendus seront des versions imprimées, ce qui n’empêche pas ce marché de très bien se porter encore puisque celui-ci a progressé de 22% aux USA en 2010.

Si l’on en croit certains observateurs, la crainte de la concurrence frontale de l’iPad, qui avait un peu ébranlé le modèle Kindle à son arrivé sur le marché, n’est pas fondée : même s’il s’en vend trois millions chaque mois depuis sa sortie, l’iPad n’est pas vu comme une liseuse de livres électroniques, et il semblerait maintenant qu’il y ait de la place pour les deux terminaux, qui s’avèreraient complémentaires.

Un point de vue à pondérer à mon avis, tant que la part de marché de l’iPad n’aura pas atteint une masse significative, et que les éditeurs seront aussi frileux dans le choix de livres proposés et qu’ils n’auront pas compris que leur prix est encore trop élevé pour déclencher un acte d’achat. A ce sujet j’ai déjà eu l’occasion de dire que tant que les bouquins disponible sur l’iBook Store Apple seront à ce prix, je n’en n’achèterai pas. Un exemple ? Le dernier Marc Levy : 19,95 euros en version imprimée (mais on peut le trouver neuf à partir de 15,99 euros), 15,99 euros sur l’iBook Store. Soit une différence de moins de 20% à comparer avec celle pratiquée sur la musique, qui atteint aujourd’hui les 50% entre un CD acheté en boutique et le même téléchargé sur iTunes par exemple.

Ne pas perdre de vue non plus que ces statistiques concernent principalement les USA (principalement mais pas uniquement car Amazon.com a des clients dans le monde entier) : il serait intéressant de connaître les chiffres pour la vieille Europe et pour la France. J’imagine qu’ils sont sensiblement différents, et que la vente de livres imprimés occupe encore une part prépondérante.

(source)

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Par : Opera
15 commentaires
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  1. C’est inéluctable. Un jour ou l’autre on y passera tous qu’on le veuille ou non.

    Espérons seulement que le montant économisé sur l’impression sera répercuté sur le consommateur. Sans quoi ça fera comme pour la musique: un piratage énorme!

  2. “il serait intéressant de connaître les chiffres pour la vieille Europe et pour la France. J’imagine qu’ils sont sensiblement différents, et que la vente de livres imprimés occupe encore une part prépondérante.”

    C’est surtout que le Kindle n’est pas “réellement” proposé en Europe. On peut acheter un Kindle sur Amazon.com, il fonctionnera en France, mais il est pas du tout adapté au marché local (peu de livres Kindle en français). Enfin ça tu le sais déjà.

    Wait for it 🙂

  3. Pour le prix des albums : en passant par des sites comme amazon marketplace (ou parfois amazon) ou gemm : je paye généralement mon album moins chère en physique qu’en MP3.

    Le Christophe Maé on le trouve à 10.15€ sur le marketplace (bon avec 2.5€ de port) par exemple.

    Le dernier AC/DC (Black Ice) est à 21€ en Fnac, 4€ sur le marketplace Amazon (et 13.8€ sur Amazon) par exemple.

  4. Le kindle c’est vraiment génial, le gros inconvénient c’est de ne pas avoir de livres en français dessus et encore peu de livres US sont disponibles. Que font les éditeurs ! J’espère que ces chiffres vont les motiver car le manque de choix est pour moi le seul inconvénient du kindle.

  5. Vous savez ce que c’est le net, on se pose une petite question et on se retrouve à faire une mini recherche qui devient vite chronophage. Ce matin deux questions me sont venues à l’esprit en lisant l’article : quelle est la part de livres de poches dans les ventes (puisqu’ici nous parlons hors livres de poches) et quel était le poids du livre numérique en France. Alors à la première question, voici une réponse partielle puisque franco française : un petit peu moins d’un tiers des ventes (je sais pas vous j’aurais pensé plus…), cf pour plus de détail : http://bit.ly/dw0uL1 . Plus intéressant je suis tombé sur une étude récente du ministère de la culture sur l’avenir du livre numérique en France (http://bit.ly/91AmGs). Intéressant de réfléchir au fait que la TVA ne soit pas la même sur le livre numérique (19.6 contre 5.5 pour le papier) ainsi que sur la pratique du prix unifié mise en place sur le livre papier, qui est, rappelons le, l’un des garants de la diversité de l’offre (on peut en discuter) et surtout des revendeurs (ça me paraît plus évident). Sinon comme attendu, le livre numérique représentait moins de 1% début 2010 (bah oui pas de vrai service équivalent à ceux proposé par Amazon aux US).

  6. @vincent > Il n’y a pas de montant économiser pour l’impression. Un livre numérique coûte pareil qu’un livre papier si ce n’est même plus.
    Plus d’infos :
    http://www.lemotif.fr/fr/etudes-et-analyses/etudes-du-motif/cout-d-un-livre-numerique/
    http://www.lemotif.fr/fr/actualites/bdd/article/1004

    J’attire quand même votre attention sur le média papier qui est un média recyclable, très peu polluant si la chaîne est contrôlé et respecté (comme en France). Et que du papier on en auras toujours grâce au forêt géré durablement qui ne cesse de croître ces dernières années grâce a leur bonne gestion.

    De plus, je serais curieux de savoir ce que deviendront ces livres numériques d’ici 40, 50, 60 ans et +… Perso, je suis un fan de Frederic Dard et j’ai des livres de lui en édition original datant de 1950 en très bon état. Ce qui fait un livre qui date de 60 ans, qui est vendable, échangeable, recyclable (au pire). Et qui surtout à une valeur marchande non négligeable sur le marché de l’occasion.

    Bref, vous l’aurez bien compris, je suis très réticent quant à cette “avancée” technologique. Je travaille dans l’industrie graphique de produits imprimés, je défend mon steack. Mais il serais bon, que les consommateurs pèse le pour et le contre en ayant toute les données en main.

    En conclusion, avec les vacances qui approchent, je me vois vraiment mal sur la plage avec un Ipad ou Kindle qui risque d’être détérioré par le sable, l’eau, la confiture de beignet :p

  7. Le livre de poche est, à mon avis, déjà une dématérialisation du livre. C’est le live d’une seule lecture ou presque. C’est un livre qui s’autodétruit. Le plus grave, dans le livre de poche, c’est qu’il a phagocyté la totalité ou presque de la librairie. Nombre de textes ne se trouvent plus qu’en édition de poche. Plus grave encore, certaines collections dites “de prestige”, je pense à la collection blanche de Gallimard, ne sont que des “poches de luxe”.
    Je m’explique. Le livre n’est pas fait de cahiers mais de feuilles collées au dos. Il est donc impossible de le relier. Plus grave, les papiers (chlore) jaunissent…
    Quand je rentre dans une librairie, je n’ai qu’une envie, en ressortir.
    Et je ne parle pas de la niaiserie de 80% des titres affichés qui disparaîtront de l’enseigne dans les six mois à venir (en étant optimiste).
    Ajoutez à cela, que la race des libraires, je parle des vrais libraires, ceux qui ont une connaissance profonde de la littérature est voie de disparition, vous voyez le spectacle.
    In fine, assister à la disparition du livre, ne me fera ni chaud, ni froid. Pour moi, c’est déjà fait.
    Je ne vois qu’un avantage à la poursuite de cette dématérialisation. La possibilité d’avoir accès, à coût réduit, et rapidement à certains textes, difficilement consultables en bibliothèque.
    J’ajoute que celui qui écrit ces lignes est un relieur amateur.

  8. Ok … Amazon vends plus de E-books et met bien son kindle en avant, c’est commercialement logique.
    Mais n’y a-t-il pas une relation avec l’iPad ? Sur le mien, j’ai installé l’appli Kindle d’Amazon via laquelle j’ai téléchargé des bouquins. L’accroissement des ventes d’Amazon, ne pourrait-il pas être un effet lié au succés de l’iPad ? Les informations avancées concernent les livres, et pas les kindles. Il serait donc interessant de connaitre le nombre de téléchargement via cette appli iPad !

  9. Je pense qu’il se vend tout de même plus de poche que de livres “classiques” non ?
    Du coup cette comparaison ne me semble pas complètement pertinente.

  10. c’est surement le papier qui coute le plus cher, mais les frais de logistique, stockage, expédition, suivi de livraison.

    L’avenir du croosbooking est mort.

    les soirée mondaine de Lyon vont manquer de charme quand la maitresse de maison parlera de sa dernière lecture et ne pourra pas prêter son livre à une de ses convives.

  11. pour information , j’ai retrouvé un papier disant la même chose en décembre 2009 dans le figaro pour information l’article n’est pas signé possibilité de communiqué de presse .(edition 28 décembre 2009, suppl ECO page 21 )

    Attention au effet d’annonce
    Le marché Français aurai t-il de la peine à démarrer ?

  12. D’accord avec Jmm, je me suis offert un Ipad lors d’un voyage (presque deux mois hors de France) et j’ai découvert l’application Kindle d’Amazon à cette occasion. J’avoue que depuis je dévore les bouquins comme je ne l’avais plus fait depuis des années ! Bon, mon “avantage” si je peux l’appeler ainsi c’est de lire l’anglais aussi bien que le français alors forcément sur Amazon.com c’est le paradis : énorme choix de livres, commande en un clic et livre disponible sur l’Ipad en quelques secondes. Surtout des prix très attractifs (parfois 3 ou 4 dollars seulement) et franchement un confort de lecture absolu en ce qui me concerne.
    L’offre française en e-books est un peu limitée et les prix ne sont pas attractifs, c’est dommage.
    J’utilise désormais quotidiennement mon ipad pour lire et je pense que nous sommes nombreux à avoir été agréablement surpris par le confort d’utilisation. D’où à mon sens des ventes accrues…au moins aux US.

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