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Écran tactile : des chercheurs ont trouvé une alternative à l’indium

Ce métal pauvre pourrait venir à manquer dans les prochaines années mais équipe encore bon nombre de nos appareils électroniques…

Bien que des entreprises comme Apple fassent de sérieux efforts pour recycler nos mobiles afin d’en réutiliser le plus de composants possible, il arrive que des pièces finissent par devenir obsolètes. Trop usées ou peu adaptées aux nouvelles technologies, les raisons du gaspillage ne se comptent plus. L’une des victimes principales de ce circuit de consommation, c’est l’indium (In), élément chimique que certains connaissent sous son numéro atomique 49.

En effet, on le retrouve non seulement dans les cellules photovoltaïques de nos panneaux solaires mais aussi dans les dalles tactiles qui trônent à l’avant de nos smartphones. Tous les constructeurs grand public en sont ainsi adeptes ; du chaebol sud-coréen Samsung au chinois Huawei en passant même par Fairphone, société néerlandaise réputée pour ses mobiles plus “écolos” que la moyenne.

Des alternatives bien connues à la rescousse

Selon certains scientifiques, l’indium est toutefois fâcheusement à risque pour les prochaines générations de téléphones portables. Un inconvénient qui s’explique tout simplement par sa rareté : on identifie ses gisements souvent par hasard, et régulièrement au cœur des mines de zinc dont l’exploitation est bien différente. Par ailleurs, étant donné l’utilisation massive du produit dans les objets connectés, celui-ci a toutes les chances d’être victime d’une pénurie d’envergure d’ici peu. Avec des conséquences désastreuses pour le marché mondial, bien au-delà de la douce crise des processeurs survenue ces derniers mois.

Afin d’y remédier, des chercheurs de l’université australienne de Sydney ont donc imaginé une solution faisant appel à d’autres matériaux. Le revêtement en question, particulièrement innovant dans le domaine, est en réalité composé de trois couches superposées les unes sur les autres. Tout d’abord et au plus proche de la carte mère, cette technologie fait appel à de l’oxyde de tungstène. Cette dernière est recouverte d’un filet d’argent (particulièrement efficace pour la conduction). Enfin, une couche finale d’oxyde de tungstène grêlé de particules d’argent vient envelopper le tout : c’est celle-ci qui entre en contact avec les doigts de l’utilisateur, avec une toxicité réduite.

Applications à volonté

Si pour le moment cette technique reste relativement expérimentale et encore loin d’une potentielle commercialisation, elle n’en reste pas moins honorable de par son coût tout à fait moins élevé que l’indium. De plus, si les écrans traditionnels semblent être sa première cible, cet avantage est également compatible avec les affichages flexibles désormais bien implantés à l’international. Télévisions incurvées et bordures 2,5D en sont les premiers exemples.

Par ailleurs, ce revêtement est électrochromique. Sous ce terme se cache en réalité un bénéfice majeur pour les éditeurs, qui consiste en une sensibilité accrue aux changements de tension électrique. On imagine alors facilement comment jouer sur le voltage afin de rendre des informations d’une app plus ou moins opaques sur l’écran, voire de les changer de couleur en fonction.

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