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En “bioinformatique”, une startup élève des cellules humaines et les connecte à l’IA

Cortical Labs, une startup qui travaille sur une technologie impressionnante, vient de lever 10 millions de dollars.

  • Cortical Labs, une startup australienne qui fait du « bioinformatique » a levé 10 millions de dollars
  • Son intelligence artificielle, qui combine des cellules cérabrales humaines cultivées en laboratoire et des puces informatiques, intrigue
  • Elle pourrait permettre des avancées majeures dans le domaine de l’IA

Il ne s’agit pas d’un scénario à la Frankenstein, et de nombreuses mesures éthiques sont prises dans le cadre de ses recherches, mais les travaux de la startup australienne Cortical Labs ont de quoi intriguer. Ces scientifiques ont en effet créé une nouvelle forme d’intelligence artificielle en combinant des cellules cérébrales humaines cultivées en laboratoire avec des puces éléctroniques. Leur innovation vient de taper dans l’œil des investisseurs, et la société a levé 10 millions de dollars.

Concrètement, Cortical Labs a donc bien réussi à créer son système baptisé DishBrain, et la compagnie entend se servir de cette manne financière pour passer à la phase de la commercialisation.

La startup avait notamment déjà fait parler d’elle en 2021 en parvenant à connecter son DishBrain au célèbre jeu vidéo Pong. Un ordinateur a alors transmis des signaux électroniques à ces cellules pour lui indiquer où se trouvait la balle et les distances vis à vis de la raquette. Le système a ensuite été en mesure de prendre ses propres décisions grâce à ces informations.

De l’espoir pour la recherche médicale

Depuis, les choses avancent très vite du côté de Cortical Labs, et son PDG, Hon Weng Chong est particulièrement optimiste : « Les possibilités qu’un modèle hybride d’IA et de biologie synthétique peut débloquer sont illimitées, accélérant les possibilités de l’IA numérique d’une manière plus puissante et plus durable. Notre technologie façonnera et conduira la prochaine frontière de l’IA ».

Le dirigeant estime même que ce type d’innovation pourrait rapidement ringardiser ChatGPT car il peut apprendre beaucoup plus vite, tout en consommant moins d’énergie. Les ambitions sont toutefois un peu plus modestes dans l’immédiat, et on évoque dans un premier temps l’intérêt de sociétés pharmaceutiques qui pourraient s’appuyer sur le DishBrain pour leurs recherches.

De fait, ces mini cerveaux, capables de répondre à des stimuli, sont particulièrement intéressants pour découvrir des nouveaux mécanismes neurologiques encore inconnus. On sait notamment que les équipes de Cortical Labs travaillent sur les effets de l’alcool. Mais en ligne de mire, on retrouve la recherche contre certaines maladies neurologiques, comme Alzheimer.

En 2022, Brett J. Kagan, chercheur chez Cortical Labs, faisait part de son espoir pour la suite : « Il faut appréhender cette nouvelle technologie un peu comme nous l’avons fait au début de l’informatique, quand les premiers transistors étaient des prototypes bancals et peu fiables. Après des années de recherche, ils ont fini par ouvrir la porte à de vraies merveilles technologiques aux quatre coins du monde. »

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