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Face à Facebook et Twitter, ce pays construit ses propres réseaux sociaux

L’idée ne fait pas l’unanimité dans un État en proie à une guerre civile.

Réduire la dépendance à l’égard des entreprises technologiques étrangères. C’est ainsi que le gouvernement éthiopien présente son projet de construction d’une plateforme de réseaux sociaux qui vise à remplacer les géants du secteur tels que Facebook, WhatsApp, Zoom et Twitter.

Cité par le New York Post, Shumete Gizaw, le directeur général de l’Agence éthiopienne de sécurité des réseaux d’information, explique que l’idée n’est pas de bloquer les plateformes américaines mais de contrer leur influence. Dans le viseur du gouvernement se trouve notamment Facebook accusé de supprimer des publications et des comptes « qui diffusent la vraie réalité de l’Éthiopie ».

Contourner la censure pour mieux surveiller ?

Cette idée intervient dans un contexte très particulier. Il faut en effet rappeler que l’Éthiopie est en proie à une guerre civile. Le gouvernement fait face au Front de libération du peuple du Tigré. Cette rivalité se joue aussi sur les réseaux sociaux où chaque camp tente de rallier à sa cause. Des organisations des droits de l’homme ont d’ailleurs dénoncé des coupures inexpliquées de Facebook et WhatsApp cette année.

De son côté, le gouvernement affirme que sa source d’inspiration principale n’est autre que la Chine. L’Empire du milieu n’a en effet pas hésité à bloquer les réseaux sociaux américains pour développer ses propres alternatives telles que WeChat. Cette idée n’est pas forcément pour rassurer les opposants du régime qui voient là une volonté de surveillance renforcée de la part des autorités.

Ces derniers temps, on assiste à l’émergence de réseaux sociaux dits alternatifs censés contrer la domination des mastodontes du secteur. En janvier dernier, nous citions le cas de Hundub en Hongrie.

Cette plateforme, prisée par les partisans du premier ministre Viktor Orbàn, est pensée comme un moyen de « contourner la censure » de Facebook. Lors des premières semaines de lancement, certains médias hongrois, à l’image de 24.hu avaient pu constater que le site est « un terrain de prédilection pour les fake news ou les tromperies ».

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