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Facebook se demande s’il doit encore supprimer les fake news sur le COVID-19

Au début de la pandémie, Facebook a adopté une politique très stricte pour traiter la désinformation sur le COVID-19. Aujourd’hui, il se demande s’il doit être plus souple.

La modération de Facebook, par rapport aux contenus de désinformation, est régulièrement pointée du doigt. Cependant, en ce qui concerne le COVID-19, le réseau social a été très réactif et jusqu’à maintenant, il adopte toujours une politique très stricte qui a été mise en place dès le début de la pandémie.

Mais aujourd’hui, la société Meta se demande si, étant donné l’évolution de la situation sanitaire, elle doit encore appliquer la même politique sur Facebook.

Fake news sur le COVID-19 : Meta consulte son conseil de surveillance

Dans un récent communiqué, le conseil de surveillance de Meta indique avoir été saisi par l’entreprise. La société de Mark Zuckerberg demande l’avis de ce conseil afin de savoir s’il doit continuer à supprimer le contenu de désinformation sur le COVID-19, ou si une approche moins restrictive serait plus en phase avec ses valeurs et ses responsabilités en matière de droit de l’homme.

Pour rappel, le conseil de surveillance ou oversight board, est une entité indépendante créée par Meta. Celui-ci est souvent considéré comme un équivalent de la Cour Suprême des USA, pour les questions de modération.

Le conseil peut être saisi par les utilisateurs qui ne sont pas satisfaits des décisions de Meta en matière de modération, mais il peut également être saisi par l’entreprise, lorsque celle-ci veut des recommandations concernant sa politique en matière de modération.

Selon les explications du conseil de surveillance de Meta, en général, l’approche de l’entreprise par rapport aux fausses informations « repose principalement sur la contextualisation des allégations potentiellement fausses et la réduction de leur portée, plutôt que sur la suppression des contenus. »

En effet, la société estime que « Parce qu’il est difficile de définir avec précision ce qui constitue une désinformation sur toute une gamme de sujets, la suppression de la désinformation à grande échelle risque d’interférer de manière injustifiée avec l’expression des utilisateurs. »

Mais par rapport au COVID-19, Meta a adopté une approche différente dès janvier 2020. Au lieu de miser sur la « contextualisation », la société a supprimé des contenus à tour de bras.

Une politique stricte qui était justifiée par l’urgence et la gravité de la situation

Pourquoi ? Selon le conseil de surveillance, qui cite la requête de Meta, cette décision a été prise parce que « des experts extérieurs de la santé nous ont dit que la désinformation sur le COVID-19, comme les fausses allégations sur les remèdes, le masquage, la distanciation sociale et la transmissibilité du virus, pourrait contribuer au risque de dommages physiques imminents ».

Si aujourd’hui, Meta se demande s’il doit toujours appliquer les mêmes mesures, c’est parce que la situation a évolué. Tout d’abord, d’après sa requête auprès du conseil de surveillance, au début de la pandémie, il y avait un manque de sources d’informations faisant autorité. Cela aurait créé un vide qui a encouragé la propagation des fausses informations. Aujourd’hui, en revanche, les gens ont un meilleur accès à l’information.

Outre cela, sur le plan sanitaire, Meta estime que le développement de vaccins, de thérapies et l’évolution des variants, fait que le COVID-19 est aujourd’hui moins mortel. Par ailleurs, l’entreprise a également indiqué que « les autorités de santé publique évaluent activement si la COVID-19 a évolué vers un état moins grave. »

La politique de modération de Meta va-t-elle changer ?

Néanmoins, la maison-mère de Facebook reconnait aussi que l’évolution de la pandémie aura une évolution différente selon le pays, en fonction de paramètres tels que le taux de vaccination, les ressources du système de santé, ou encore la confiance des citoyens en leurs gouvernements.

Pour le moment, on ne sait pas ce qui va changer dans la politique de Meta par rapport à la désinformation sur le COVID-19. Mais si le groupe obtient l’aval de son conseil de surveillance pour adopter une politique « moins restrictive », Facebook pourrait par exemple traiter la désinformation sur le virus de la même manière qu’il traite les autres fake news.

Et comme évoqué plus haut, la politique générale de Meta par rapport à la désinformation consiste à contextualiser et à réduire la portée d’une publication au lieu de supprimer, afin de ne pas interférer avec la liberté d’expression de l’utilisateur.

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Par : Facebook, Inc.
3.9 / 5
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3 commentaires
3 commentaires
  1. Faut savoir ce qu’ils appelle fake news aussi … Car même les gens avec des effets secondaires ne pouvaient pas le dire sur Facebook…

    N’oubliez pas que de dire que le virus venait d’un labo était censuré …

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