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Les membres de la « cour suprême » de Facebook planchent sur six premiers cas

Le Conseil de surveillance de la firme devra évaluer si le réseau social a eu raison de supprimer certains contenus.

Cette fois c’est fait. Après des mois d’attente, la « cour suprême » de Facebook, l’instance chargée de trancher les litiges liées à la modération sur le réseau social, va se prononcer sur six premiers cas. Pour rappel, ce Conseil de surveillance avait été annoncé dès 2018 par Mark Zuckerberg. Petit à petit, les choses ont pris forme avec la désignation de ses membres pour laquelle l’entreprise a veillé à respecter une bonne répartition géographique et linguistique. Parmi eux, on retrouve des responsables politiques, des universitaires, des journalistes, ou encore des spécialistes de droits de l’homme.

Le “remède du docteur Raoult” au menu

Dans un communiqué, l’Institution vient justement d’annoncer les six premiers litiges sur lesquels elle devra se prononcer sous 90 jours. L’un d’entre eux concerne notamment la France et Didier Raoult :

Un utilisateur a publié une vidéo accompagnée de texte dans un groupe Facebook lié au COVID-19. La vidéo et le texte décrivent un prétendu scandale touchant l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, qui aurait refusé l’utilisation d’hydroxychloroquine et d’azithromycine contre le COVID-19, mais autorisé l’envoi d’e-mails promotionnels sur le remdesivir. L’utilisateur critique l’absence de stratégie sanitaire en France et déclare que « le remède de Didier Raoult » est utilisé ailleurs pour sauver des vies. La vidéo a été vue environ 50 000 fois et partagée un peu moins de 1 000 fois. Facebook a supprimé le contenu pour infraction à ses règles en matière de violence et incitation et, dans son appel, la plateforme a indiqué au Conseil de surveillance que ce cas est un exemple des défis rencontrés lors de la gestion des risques de préjudices hors ligne pouvant être causés par la désinformation sur la pandémie du COVID-19.

Un autre cas référencé concerne aussi la France. Un utilisateur a ainsi publié des captures d’écran de l’ancien Premier ministre malaisien, Mahathir Mohamad. Ce dernier a affirmé : « Les musulmans ont le droit d’être en colère et de tuer des millions de Français pour se venger des massacres du passé ». Ce contenu a été supprimé et ce choix est contesté car l’internaute affirme avoir diffusé ces contenus uniquement pour sensibiliser sur « les horribles  paroles » de l’homme politique.

Pour traiter chacune de ses décisions, la « cour suprême » va affecter cinq membres. Le public peut aussi se prononcer et apporter son commentaire sur chaque affaire.

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Par : Facebook, Inc.
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