Les derniers mois ont été plutôt compliqués pour Huawei. Le constructeur chinois, placé à l’index par Donald Trump a vu ses relations commerciales avec ses partenaires économiques américains se compliquer sérieusement. Accusée de compromission avec les autorités, l’entreprise botte en touche. Le patron a même assuré qu’il “préférerait mourir” plutôt que d’être à la botte des autorités chinoises. Mais cette ligne de défense pourrait bien avoir volé en éclats ce lundi 22 juillet avec les révélations du Washington Post.
Huawei et la Corée du Nord
Concrètement, selon le média américain, Huawei aurait aidé la Corée du Nord à mettre sur pied un réseau mobile. Tout se serait organisé avec la société publique chinoise Panda International Information Technology. Depuis huit ans, les deux entreprises auraient commencé à mener des projets en Corée du Nord.
Le plus important serait donc “Koryolink”, le réseau mobile ultra-restrictif de la Corée du Nord qui a été lancé en 2008. Kim-Jong Il, le prédécesseur de Kim-Jong-Un avait lui-même visité le siège de Huawei en 2006. C’est après cela que l’entreprise aurait commencé à fournir des infrastructures téléphoniques, la gestion des réseaux et l’encryptage des données. Panda fournissait de son côté le transport et la partie logiciel.
Koryolink permet d’espionner de façon très poussée les utilisateurs, même si les pontes du régime ont quant à eux le droit à une version encodée. Il empêche les locaux d’aller sur Internet ou de passer des appels internationaux. Les visiteurs n’ont eux pas le droit d’accéder à l’Intranet ou de passer des appels locaux.
Huawei a déjà été placé sur liste noire par les Etats-Unis, mais ce genre de révélations pourrait lui poser de nouveaux soucis. En effet, la Corée du Nord est placée sous un embargo au niveau des exportations. Or, Huawei a recours à des pièces américaines. L’entreprise chinoise assure de son côté n’avoir aucune présence en Corée du Nord.
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