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L’Inde donne des signes positifs pour le climat

Le charbon n’est plus une référence inconditionnelle en Inde. Un rapport montre que l’énergie verte commence à faire sa place.

L’Inde fait partie des pays les plus pollués et polluants. Mais sur la question du climat, des premiers indicateurs ont de quoi façonner un premier pas vers le recul des émissions de CO2 du pays. Tim Buckley, le directeur des études sur le financement des énergies à l’Institut d’analyse économique et financière de l’énergie de Sydney vient de publier un rapport avançant cette idée. Pour le climat, il pourrait s’agir des prémices d’un retournement de situation.

À New Delhi, la mégalopole et capitale du pays, la pollution y est devenue insupportable. Le dernier pic de smog date de novembre dernier, où l’air y était devenu pire qu’irrespirable. En cause, une production très importante de l’électricité par des centrales à charbon, et une circulation excessivement dense.

Un rapport optimiste sur l’impact environnemental indien

Le rapport de Buckley a été publié sur le site Bulletin of the Atomic Scientists, le 16 décembre dernier, et force est de constater que la période n’était pas très adaptée pour parler de bonnes nouvelles sur le climat en Inde. Au même moment, le principal producteur d’électricité en Inde (NTPC) avait refusé une technologie de réduction de ses gaz à effet de serre pour ses centrales à charbon, jugeant que cette dernière n’était « pas adaptée ».

Pourtant, l’Inde serait bien en train d’inverser la tendance sur ses émissions de CO2, provenant de la production d’électricité. Tim Buckley s’appuie en grande partie sur une décision politique, visant à multiplier par cinq la production d’électricité grâce à des énergies renouvelables, dès 2030. Si les objectifs sont atteint, le recul de la production par la combustion de charbon permettra un net recul des émissions dans l’atmosphère.

Sur le marché, le rapport souligne aussi la baisse fulgurante des prix sur les technologies alternatives à la production d’électricité. À terme, les rendements énergétiques des panneaux solaires et leur prix pourraient faire réellement pencher la balance, d’autant plus que ce retrait du charbon attire l’Inde pour ne plus rencontrer de problèmes aussi grave avec son atmosphère et son eau.

La production d’électricité ne serait pas le seul domaine où Tim Buckley a puisé de son optimisme. Le scientifique a évoqué le sujet de la circulation automobile, en mettant en avant les prémices d’un premier changement. L’agence Reuters a partagé un article de l’Economic Times, montrant que la consommation de carburant en Inde est attendue à 216 millions de tonnes (métriques) sur un exercice qui va jusqu’en mars 2020. Cela correspond à une baisse de 3,3 millions de tonnes comparé à ce dont il était attendu.

Le changement de politique a clairement basculé l’Inde d’une position de retardataire sur les Accords de Paris, vers une situation de devancière. Le rapport déclare que le pays dépassera ses objectifs de contribution. En 2015, il faut dire, le gouvernement de Narendra Modi tenait une ligne bien plus dure, en prévoyant de doubler l’extraction de charbon sur les cinq prochaines années en Inde, avec un objectif de 1,5 milliard de tonnes pour 2020. Cette période semble être résolue, et aller – même de façon timide – dans le bon sens.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Depuis bien tôt 1an de mis l’économie indienne est en crise les productions industrielle est en baisse, Les consolation d’électricité pour l’industrie est tombé de,30%, dans ce cas il est normal que il y a moins de pollution.

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