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Internet a un nouveau problème qui pourrait conduire à un marché noir

L’Europe se retrouve dans une situation complexe, pour continuer à proposer des adresses IP sur le réseau. Le stock d’IPv4 arrive à saturation, et les adresses actuelles pourraient s’échanger à prix d’or entre les opérateurs.

Internet se retrouve dans une phase complexe, qui n’est – pour une fois – pas liée à des problèmes de cybermenaces. Avec l’explosion du nombre d’appareils connectés, le stock d’adresses IPv4 est arrivé sur sa réserve, et une liste d’attente pour seulement 256 blocs d’adresses restantes disponibles met l’Europe dans une situation délicate.

La nouvelle devait arriver tôt ou tard, et c’est finalement le 25 novembre après-midi, à 15h35, que le registre RIPE NCC (l’organisation responsable de l’attribution de nouvelles adresses IP en Europe, au Moyen-Orient et dans certaines régions d’Asie centrale) a déclaré qu’il était à court d’adresse IPv4.

Pour rappel, le protocole IPv4 n’a jamais été pleinement remplacé par les adresses IPv6, malgré le fait que le projet date d’il y a plus de 20 ans. Il figurait à ce jour comme la référence pour les adresses de connexion sur le réseau, mais devra aujourd’hui tirer sa révérence, et trouver une alternative. Le sujet est sensible, mais peu concret lorsque l’on ne s’y connaît pas en informatique. Si c’est votre cas, retenez qu’il s’agit d’un type d’identification permettant aux appareils connectés (smartphones, ordinateurs, télévision, etc) de pouvoir être relié au réseau.

Une situation délicate, en l’absence d’IPv4

Quelles sont les conséquences à cet épuisement des adresses IPv4 ? Alors que 4,2 milliards de périphériques évoluent à l’heure actuelle sous cette identification, les opérateurs réseau ont aujourd’hui deux alternatives.

La première est de renouer avec le protocole IPv6. Délaissé par les moyens pour pouvoir former les personnes, et acheter les équipements nécessaires, il pourrait aujourd’hui revenir comme une norme, mais son développement est en retard. « Nous appelons toutes les parties prenantes à jouer leur rôle en soutenant le déploiement d’IPv6 », déclarait Nikolas Pediaditis, responsable des services de registre au sein du RIPE NCC, dans un communiqué.

« Avec l’épuisement des adresses IPv4, nous risquons d’avancer dans un avenir où la croissance de notre Internet sera inutilement limitée — pas par manque d’ingénieurs réseau qualifiés, d’équipements techniques ou d’investissements —, mais par une pénurie d’identifiants réseau uniques », alarmait l’homme, qui a annoncé la nouvelle hier.

La situation devra très vite trouver une solution : les opérateurs (les premiers touchés par la nouvelle), pourraient être amenés à « acheter ou louer » les adresses en connexion IPv4 actuelles, ce qui mènerait à la création d’un marché noir où les prix pourraient augmenter de façon considérable.

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Par : Opera
8 commentaires
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  1. “Pour rappel, le protocole IPv4 remplace le dispositif IPv6”: non, c’est exactement le contraire, IPV6 a justement été crée pour remplacer IPV4. Mais il a toujours beaucoup de mal à s’imposer

  2. Plusieurs allégations sont fausses, notamment sur le protocole IPv6. En résumé :

    “Pour rappel, le protocole IPv4 remplace le dispositif IPv6”. FAUX Le protocole IPv6 est le remplaçant plus récent de l’IPv4 et non l’inverse.

    “La première est de renouer avec le protocole IPv6. Délaissé par son âge,” FAUX il a été pensé comme le successeur de l’IPv4, afin résoudre différents problèmes rencontrés avec l’IPv4, notamment le nombre d’addresses IP disponibles. Plusieurs choses ont freiné son déploiement: le remplacement des équipements coûte cher, peu de personnes y sont formées, demande un effort à chaque acteur, etc. mais rien en rapport avec l’âge.

  3. Erreur dans l’article : l’IPv4 est arrivé avant l’IPv6.
    IPv4 utilise un encodage 32 bits, tandis que l’IPv6 utilise un encodage 128 bits.

    En d’autres termes, le problème n’est pas de retourner sur de l’IPv6, mais bien de migrer vers ce type d’encodage ce qui va coûter relativement cher pour les opérateurs.

    source : guru99.com/difference-ipv4-vs-ipv6.html

  4. C’est pas mal de comprendre (même un petit peut) les “articles” que vous “écrivez”.
    Mais bon, si vous contentez de faire un copier coller de freetranslation.com …

  5. “qui pourrait conduire à un marché noir” ça fait un bail que ce marché noir existe et pose problème ne serait-ce que pour la géoloc des range IP.

    “une liste d’attente pour seulement 256 adresses restantes” ce ne sont pas plutôt 256 range d’IP en /24 par exemple ?

    “Les opérateurs réseau ont aujourd’hui deux alternatives. La première est de…”

    Ok et la seconde alternative ?

    Sinon en solution temporaire cela passera par du NAT au niveau des opérateurs, je suis même étonné que ça ne soit pas “officiellement” en place sous forme d’option payante à savoir soit vous êtes un utilisateur lambda et vous surfez/mail/vidéo de façon basique et vous partagez une même IP à plusieurs abonnés (comme on le fait déjà à la maison derrière la box) mais cela pose des problèmes/limitations techniques pour un utilisateur “avancé”, soit vous avez votre propre IP allouée uniquement pour vous pendant la connexion ce qui est le cas actuellement mais là ça deviendrait payant.

    1. C’est déjà le cas chez Free, les nouveaux clients partagent leur IP, chacun avec un range de port différent. Et lorsque le client le demande, il a une IP non partagée, cela était accepté il y a encore peu (pas d’info si ça l’est toujours) sans coût supplémentaire.

      Etant donné que c’est transparent pour la plupart des clients grands public, non connaisseurs, je ne serai pas étonné que d’autres opérateurs le fasse aussi.

      1. Ça fonctionnait il y 1 15 jours car free prépare l’IP V6 activement et j’ai perdu mon ip historique. Il m’en ont attribué une autre dans la foulée le soir même

    2. Il y a eu plusieurs problèmes avec cette méthode. Si ton “colocataire” d’IP fait du P2P ou plus généralement des actions fortement répréhensibles, la justice pourrait venir frapper à la mauvaise porte…

      Une autre méthode consiste à acheter des blocs réservés pour d’autres régions (genre l’Afrique) et là, tout les systèmes qui utilisent l’IP pour savoir où tu es te penseront dans un autre pays.

      Quitte à partager son IP, pourquoi ne pas carrément partager sa connexion Wi-Fi et sa facture avec les voisins ? Un routeur par immeuble et quelques répétiteurs Wi-Fi… De quoi diviser par 5 le nombre d’adresses IP nécessaires…

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