“Faire barrage à la surveillance biométrique“
C’est décidément la période de la reconnaissance faciale en France. Alors que la ville de Nice aura pu la tester pendant son carnaval, ce sont deux lycées du sud de la France qui ont bel et bien l’envie de tester des portiques équipés de la reconnaissance faciale.
Quatre associations françaises dont la Quadrature du Net et la Ligue des droits de l’Homme ont décidé de faire barrage à ce projet. Un recours a été déposé au tribunal administratif de Marseille. L’objectif ? “Faire barrage à la surveillance biométrique“, porté par le Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui a autorisé cette expérience le 14 décembre dernier. Au lycée Ampère de Marseille et celui des Eucalyptus à Nice, les caméras ont déjà été installées, avec pour objectif de détecter l’intrusion d’une personne qui ne se trouve pas dans la base de données. Une alerte est alors envoyée.
Trop de reconnaissance faciale ?
Pour les associations, cette mesure est tout simplement exagérée. Le document propos épar les autorités propose un usage “manifestement disproportionné par rapport à l’objectif poursuivi” et “qui n’est fondé sur aucune règle juridique adaptée, claire et intelligible“.
L’absence d’étude d’impact qui aurait été justifiée pour un tel test pose aussi problème. A plus forte raison quand l’objectif est ensuite d’étendre ce test à tous les lycées de la région. Les associations blâment une “dérive sécuritaire”.
Bien entendu, la France conserve encore une certaine marge de manœuvre comparé à la Chine par exemple. Là-bas, il n’y a aucun souci pour utiliser la reconnaissance faciale dans un lycée, par ailleurs, le temps des tests est déjà largement passé. Ainsi, les autorités sont capables d’identifier une personne dans une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
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