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L’Alsace, véritable mine de lithium convoitée par l’étranger

Une startup australienne s’intéresse au sous-sol Alsacien. La raison ? Il serait possible d’en extraire du Lithium, essentiel à la fabrication de batteries.

Vous l’avez sans aucun doute remarqué : on parle beaucoup, vraiment beaucoup de lithium ces dernières années. Cet élément est en effet au coeur de la technologie des batteries rechargeables des voitures électriques, des smartphones, tablettes, écouteurs, et autres ordinateurs portables ou centrales de stockage énergétique industriel.

On en trouve davantage que le plomb, par exemple qui n’est pas spécialement rare : c’est tout simplement le 33e élément le plus abondant sur Terre. Ce qui ne signifie pas qu’il est toujours facile à extraire.

L’Alsace renferme un véritable trésor dans son sous-sol

A cause de ses propriétés, et de sa haute réactivité, on le trouve dans une écrasante majorité des cas sous forme d’impureté dans d’autres composés comme le chlorure de lithium (dans des saumures de certains vieux lacs salés continentaux). Mais aussi dans des silicates comme le spodumène, la pétalite et la pegmalite.

Ou encore dans une sorte d’argile nommée hectorite issue de la l’altération de certaines roches volcaniques, le rhassoul, argile marocaine riche en stevensite et lithium, ou dans la jadarite un composé de la famille des borates. Dès lors, malgré sa forte abondance, il existe finalement assez peu d’endroits sur Terre où l’extraction de minerai à forte teneur en lithium et sa transformation en métal est suffisamment rentable.

Ce qui pousse de nombreux pays dont la France à mener des campagnes à la recherche de gisements viables. Actuellement, le plus grand gisement mondial (prochainement exploité) est en Bolivie (Salar d’Uyuni) : il contiendrait jusqu’à un tiers des réserves mondiales. Il y a aussi le Salar d’Atacama au Chili, l’une des premières source de Lithium dans le monde avec depuis 1997, avec les gisements en Chine. Autre réserve de minerai majeure, le Salar del Hombre Muerto en Argentine.

La France, bientôt pays exportateur ?

L’Australie Occidentale a également d’importants gisements de pegmatite dans les mines des Greenbushes et de Mount Cattlin. On en trouve aussi en Russie, dans des lacs asséchés du Tibet, aux Etats-Unis et au Zimbabwe. L’Europe serait relativement mal lotie en gisements, mais selon une étude du Bureau français de recherches géologiques et minières, la France serait plutôt chanceuse avec d’importants gisements dans le Massif Central, mais aussi dans les saumures géothermales en Alsace.

Selon leurs premières conclusions, le pays pourrait devenir largement autosuffisant en Lithium, avec une production dépassant les 200 000 tonnes de métal par an. Lithium de France s’intéresse en particulier aux gisements alsaciens. Et apparemment, le potentiel du sous-sol de la région commence à attirer des firmes étrangères. C’est le cas de la startup australienne Vulcan Energy qui vient d’annoncer son intention de s’implanter dans la région.

Vulcan Energy est la figure de proue du plus grand projet d’extraction de lithium Européen. La firme compte désormais parmi ses investisseurs des grands noms du vieux continent, comme Renault, Stellantis et Volkswagen. Une première demande de license d’exploitation a été déposé pour une zone de 155 km2 à l’est de Haguenau dans le Bas-Rhin. Et depuis les demandes de permis se multiplient en Alsace.

Selon la startup, en exploitant les eaux géothermales de la région il serait possible d’extraire le précieux métal selon une méthode neutre en termes d’émissions carbone. Un formidable espoir pour le pays et pour la transition énergétique.

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6 commentaires
6 commentaires
    1. Très bonne solution permettant d’être moins dépendant de la Chine et de réduire son empreinte carbone lié au transport d’importations.

  1. Vive les séismes a répétition dans une zone densément peuplée.

    Il y aurait pas non plus du lithium a chercher sous l’île de France, voir même Tokyo ?

    1. Très bonne solution permettant d’être moins dépendant de la Chine et de réduire son empreinte carbone lié au transport d’importations.

  2. Pas “donner” aux firmes étrangères mais “donner” à des firmes françaises sans capitaux étrangers afin que tout l’argent reste en France 😡

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