Sommes-nous en train d’assister à « une guerre froide dans le cyberespace » ? La ministre des armées, s’est interrogée sur ce dossier brûlant ce mercredi en annonçant le recrutement de 770 cyber-combattants. Ces derniers viendront en plus de l’embauche de 1100 agents initialement prévue par l’armée, pour porter leur total à 5000 personnes en 2025.
Tous travailleront au sein du Commandement de la cyberdéfense (COMCYBER). Créé en mai 2017, ce dernier est axé sur la cyberdéfense militaire avec la mise en place d’actions défensives et offensives dans le cyberespace.
Un enjeu militaire très concret
Florence Parly estime qu’il y a urgence à renforcer cette unité qui disposera d’un budget d’1,6 milliards d’euros. Ces derniers mois, on a ainsi pu assister à des attaques sur des infrastructures stratégiques aux États-Unis mais aussi en Europe. La ministre évoque surtout un enjeu militaire dans son discours. Citée par Le Monde, elle explique ainsi :
Le ministère des armées a des missions et des enjeux (…) qui nécessitent que nous utilisions l’arme “cyber” en appui de nos opérations. Nos adversaires ne s’en privent pas, qu’il s’agisse de puissances étatiques, de groupes terroristes ou de leurs soutiens.
Elle évoque notamment l’opération Barkhane menée actuellement au Sahel où on a « récemment constaté une augmentation des attaques ». De même, Florence Parly a annoncé l’organisation par la France d’un forum qui rassemblera les cyber-commandeurs des 27 états membres en janvier prochain.
Comme le rappellent nos confrères, l’embauche de cyber-spécialistes ne sera pas forcément évident pour le ministère car la main d’œuvre qualifiée manque parfois dans ce secteur. Pourtant, le COMCYBER n’a pas fait état de problèmes majeurs de recrutement depuis sa création.
Pour rappel, le gouvernement semble prendre les problèmes de cybersécurité à bras le corps. Pour ne citer qu’un seul exemple, nous vous parlions cette semaine de la déclinaison concrète du plan d’un milliard destiné à booster la filière cyber dans le pays.
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