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L’Armée surveille les câbles internet sous-marins, les risques de sabotage sont élevés

Emmanuel Macron vient d’ordonner une inspection et un renforcement de la surveillance des câbles internet sous-marins.

L’alerte est sévère et on ne peut plus sérieuse. La semaine dernière, les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2, qui relient le gaz russe vers l’Europe, ont été victimes de plusieurs explosions sous-marines dans la mer baltique. Cet événement, qui n’est pas accidentel, soulève de vraies inquiétudes chez les dirigeants du vieux continent.

Beaucoup se demandent en effet si les câbles sous-marins internet situés au fond de l’océan atlantique, et par lesquels transitent plus de 90 % du trafic mondial, ne pourraient pas être à leur tour visés par des sabotages. Alors, existe-t-il un vrai risque de black-out et comment la France pourrait-t-elle s’en protéger ?

Emmanuel Macron réclame une surveillance renforcée des câbles internet sous-marins

Selon les informations d’Europe 1, le président de la République a demandé une inspection des câbles sous-marin français. Il faut dire que sur le papier, ces derniers semblent particulièrement vulnérables, et comme le rappelle TF1, il ne s’agit que de brins de fil optique « pas plus épais qu’un tuyau d’arrosage », situés à quelques dizaines de mètres de profondeur.

En théorie donc, ils pourraient être manipulés à la main par des plongeurs ou via des petits sous-marins dirigés à distance. Emmanuel Macron semble conscient du danger et réclame une surveillance renforcée de ces infrastructures.

Et en cas de danger imminent, une liste d’actions urgentes a même été préparée afin de laisser circuler des données essentielles telles que celles concernant les hôpitaux, les aéroports, ou encore les informations bancaires. Et justement, l’arrêt de Netflix ou encore de YouTube, très gourmands en bande passante, pourraient être ordonné par le chef de l’État pour faire face à cette situation exceptionnelle.

Que peut faire la France face à cette menace ?

Heureusement, nous n’en sommes pas encore là, et les autorités françaises peuvent se doter de moyens d’actions pour enrayer la menace. Ainsi, et comme le précise Opex360, les opérateurs privés que sont Orange Marine et Alcatel Submarine Network sont mis à contribution pour assurer une surveillance de premier niveau. En clair, ils effectuent des contrôles afin de détecter certains problèmes via des capteurs de sécurité déployés sur les câbles.

La Marine nationale peut de son côté effectuer des prises de vue via ses aéronefs de navires câbliers, ainsi que par des écoutes maritimes. Elle possède également des chasseurs de mines qui peuvent détecter la présence « d’objets douteux » sur place.

Nos confrères rappellent par ailleurs qu’une cellule « plongée humaine et intervention sous la mer » est dans le giron de la Marine nationale qui peut intervenir à tout moment pour traiter certaines problèmes. Des robots et mini sous-marins peuvent aussi être déployés par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER).

Enfin, Opex360 évoque la collecte de renseignements via l’espace comme un autre moyen de détecter les navires suspects sur zone. Un bateau russe suspecté d’espionnage a d’ailleurs été récemment repéré sur place.

Pourquoi le black-out total d’internet est peu probable ?

Malgré le déploiement de toutes ces mesures, la réussite d’un sabotage n’est pas à exclure. Mais serait-il pour autant fatal à Internet ? TF1 a contacté Camille Morel, chercheuse associée à l’Institut d’études de stratégie et de défenses, pour répondre à cette question. La scientifique rappelle tout d’abord qu’aucune coupe d’un câble sous-marin par un État n’a été détectée à ce jour.

Elle ajoute : « Il existe aujourd’hui ce qu’on appelle des méga-câbles, qui concentrent un très grand volume de trafic. Si l’un d’eux était coupé, cela entraînerait un ralentissement de l’activité. Mais il serait minime. En tant qu’utilisateur, on ne s’en rendrait même pas compte. Pour avoir un impact majeur, il faudrait en endommager quatre ou cinq, simultanément et à différents endroits ».

Une telle action délibérée serait probablement facilement détectée par les services de renseignements français. Et s’il s’avère qu’une pays se trouve derrière, cela s’apparente à un acte de guerre. L’idée d’un black-out d’Internet en Europe reste donc selon elle peu envisageable. Elle souligne en effet que la France possède une vingtaine de câbles, et qu’elle pourrait toujours dérouter l’information.

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Par : Opera
2 commentaires
2 commentaires
  1. Une telle action délibérée serait probablement facilement détectée par les services de renseignements français. Et s’il s’avère qu’une pays se trouve derrière, cela s’apparente à un acte de guerre.

    On peut donc en déduire que les américains sont entrés en guerre contre les russes pour le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2

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