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Latitude sera-t-elle la première start-up française dans l’espace ?

L’entreprise rémoise Latitude continue sa belle année 2023 avec un deuxième essai moteur concluant. Elle espère atteindre l’orbite pour fin 2024.

  • Latitude a allumé une nouvelle fois son moteur
  • Elle espère rejoindre l’espace d’ici la fin 2024
  • Le New Space français, face à un problème de riche

L’entreprise Latitude (ex Venture Orbital) vient d’annoncer une nouvelle mise à feu réussite de son moteur Navier. Entièrement imprimé en 3D ce moteur doit servir de base pour la fusée Zéphyr. Ce lanceur léger se concentrera sur l’envoi de satellites en orbite basse, un secteur très demandé qui devrait connaître une forte croissance dans les prochaines années.

Avec ce nouvel allumage de son moteur Navier, réalisé pour la première fois à pleine puissance, Latitude se place en pole position dans le New Space français. La jeune société basée du côté de Reims n’est pas la seule à lutter pour un accès à l’espace dans les prochaines années, mais elle présente un dossier très solide.

En quelques mois seulement le moteur Navier a été allumé deux fois et les premiers lancements commerciaux devraient avoir lieu d’ici à la fin de l’année 2024. Pour Stanislas Maximin, le PDG de l’entreprise, cette nouvelle réussite d’allumage marque une étape de plus dans le développement du micro-lanceur.

“Notre début d’année est particulièrement rempli entre la première campagne d’essais moteur, notre campagne de recrutement de cent nouveaux collaborateurs et collaboratrices et désormais une seconde campagne d’essais moteur. Ces différents jalons remplis avec succès démontrent l’expertise et la détermination des équipes présentes à Reims tout comme au sein de notre site d’essai à SaxaVord.” 

Le New Space français : trop diviser pour régner ?

L’évolution positive de Latitude n’est pas sans rappeler la forte concurrence des solutions de lancements présentent dans l’hexagone. Avec ArianeGroup qui n’a pas développé de micro-lanceur pendant des années (chose faite aujourd’hui avec Maïa) la porte est restée ouverte pour les start-up qui ont reçu un soutien financier important dès leur début.

Cette situation unique au monde a permis à de nombreuses entreprises de se développer. En plus de Latitude, Sirius, HyPrSpace et Opus Aerospace espèrent conquérir l’orbite dans le prochaines années. Une liste qui s’allonge tous les jours avec des projets plus ou moins avancés.

Avec autant d’entreprises, la France se retrouve avec des problèmes de riches. Les CEO de ces start-up le savent eux-mêmes très bien, le marché du spatial est grand mais il n’y aura pas, en France, de la place pour tout le monde. Afin d’assurer une rentabilité financière rapidement, critère devenu de plus en plus important avec la crise actuelle, ces entreprises n’hésitent donc pas à se tourner vers d’autres sociétés, pour assurer des rentrées de fonds.

Dans cette position hybride, à la fois en tant que sous-traitant et comme lanceur indépendant, les sociétés françaises marchent sur le fil de la rentabilité avec en point de mire le même objectif : le lancement commercial. Un Graal que ces entreprises devraient atteindre à la fin de l’année 2024 ou au début de l’année 2025.

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