Passer au contenu

Le FBI a fait la guerre à Pegasus, avant de l’avoir convoité

Le FBI a bien failli utiliser le logiciel espion Pegasus.

C’est une révélation qui fait désordre pour le FBI. Selon une enquête du New York Times, les responsables de la police fédérale américaine ont fait pression sur les autorités entre la fin 2020 et le premier semestre 2021 afin d’avoir le droit de déployer le logiciel d’espionnage Pegasus dans le cadre d’enquêtes criminelles. On ignore si cela aurait pu servir à pirater des citoyens américains, étrangers, ou les deux.

Le FBI est très tenté par l’utilisation de logiciels espions

Si cette révélation fait grand bruit, c’est que le FBI a toujours prétendu le contraire. Alors qu’il était interrogé par des parlementaires à huit clos en décembre dernier, Cristopher A. Wray, le directeur de la police fédérale, justifiait ainsi l’achat et l’utilisation de Pegasus : « Pour être capable de comprendre comment les méchants pourraient l’utiliser, par exemple ».

Mais ce n’est là qu’une partie de la réalité. Dans un document juridique signé au nom du FBI, le ton est très différent, et l’on sent poindre certains regrets : « Le fait que le FBI ait finalement décidé de ne pas déployer l’outil à l’appui d’enquêtes criminelles ne signifie pas qu’il ne testerait pas, n’évaluerait pas et ne déploierait pas potentiellement d’autres outils similaires pour accéder aux communications cryptées utilisées par les criminels ».

Mis en cause par l’enquête de nos confrères, la police fédérale a réagi par le biais d’un porte-parole. Il explique ainsi que « le témoignage du directeur était exact lorsqu’il a été donné et reste vrai aujourd’hui – il n’y a eu aucune utilisation opérationnelle du produit NSO pour soutenir une quelconque enquête du FBI ».

Une technologie pour espionner les espions

Pour rappel, le scandale Pegasus a été révélé par un consortium de journalistes qui a enquêté sur le logiciel vendu par la société israélienne NSO Group à des États. Ils ont pu établir qu’il ne servait pas qu’à espionner que des terroristes ou des criminels, mais aussi des journalistes, des militants d’ONG, et certaines personnalités politiques de premier plan.

Cette nouvelle affaire illustre l’embarras des forces de l’ordre qui peuvent être tentés d’utiliser ce type de dispositifs d’espionnage pour obtenir certaines informations. Nous vous parlions notamment en mai dernier de cette technologie créée par les sociétés Anomaly Six et Zignal Labs.

Un lanceur d’alerte a publié une vidéo sur ces deux compagnies mystères, qui sous-traitent notamment leurs activités pour des agences fédérales américaines. Il s’avère que leur système est capable de pirater les caméras du monde entier pour géo-localiser en temps réel n’importe quel individu. Ce sont près de de 3 milliards de smartphones qui sont pris en filature, dont ceux, et c’est un comble, des membres de la NSA et de la CIA.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Antivirus Bitdefender Plus
Antivirus Bitdefender Plus
Par : Bitdefender
Cliquer pour commenter
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *