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Le MIT explique pourquoi les internautes partagent des fausses nouvelles

Les internautes ne cherchent que très rarement à tromper et on a plutôt affaire à de l’inattention et à un manque de connaissances.

La désinformation en ligne est très largement commentée depuis quelques années et notamment les effets délétères qu’elle peut produire sur le plan de la vie démocratique, ou encore dans la lutte contre le changement climatique. Les géants du web sont souvent mis en cause et il est vrai que, malgré leurs efforts, ils peinent souvent à enrayer ce phénomène.

Les internautes veulent partager des informations exactes

Ils ne sont pourtant pas les seuls en cause et les internautes ont aussi leur part de responsabilité car ce sont eux qui décident au final de lire ou de partager une fausse information. Pour mieux comprendre ces logiques, des chercheurs du MIT ont justement réalisé une étude intéressante à ce sujet.

Ils ont mené des expérimentations sur 5000 personnes résidant aux États-Unis. Leurs résultats sont surprenants puisqu’il en ressort que parmi les utilisateurs qui ont partagé des fausses informations, 50 % l’ont fait par inattention. 33 % se sont trompés en pensant qu’il s’agissait de nouvelles réelles. On a donc affaire ici à un vrai manque de connaissances. Enfin, 16 % savaient qu’il s’agissait de fake news mais les ont partagé à dessein.

Ce constat met donc à mal l’idée selon laquelle les internautes partagent de la désinformation à des fins de manipulation. Ziv Epstein, un des auteurs, explique à ce sujet : « Nos résultats suggèrent qu’en général, les gens font du mieux qu’ils peuvent pour diffuser des informations exactes. Mais la conception actuelle des environnements de réseaux sociaux, qui peut privilégier l’engagement et la fidélisation des utilisateurs au détriment de l’exactitude, joue contre eux. »

Les scientifiques demandent donc aux grandes plateformes de « prendre des mesures proactives pour recentrer l’attention des utilisateurs sur l’exactitude » des informations . Les chercheurs ont déjà pu échanger avec leurs homologues de chez Jigsaw, une unité de Google et espèrent bientôt discuter avec les entreprises de réseaux sociaux à ce sujet.

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3 commentaires
3 commentaires
  1. C’est vrai que “Les internautes ne cherchent que très rarement à tromper”. A l’inverse des gouvernements dont c’est le travail constant !!!

    Dans à peu près tous les pays, d’ailleurs !

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