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Désinformation : l’autorégulation des plateformes ne suffit pas selon une étude

Une ONG appelle l’administration Biden à se saisir du dossier.

Depuis maintenant plusieurs années, les réseaux sociaux sont pointés du doigt sur la désinformation. On leur reproche en effet de ne pas en faire assez pour contrer cette menace bien réelle. La plupart ont toutefois tenté de réagir en implémentant de nouvelles fonctionnalités ou en modifiant leurs politiques de modération.

Pour ne citer que quelques uns des multiples exemples, Facebook et Twitter ont choisi d’étiqueter comme trompeurs certains des contenus postés. Plus récemment, les comptes accusés de désinformation et pouvant inciter à la violence ont été bannis, à l’image de celui de l’ancien président américain Donald Trump.

De nombreuses mesures qui peinent à prouver leur efficacité

Cette stratégie d’autorégulation n’a pas été en mesure d’enrayer le flot de désinformation et nous en faisions le constat dans cet article publié quelques jours après l’élection présidentielle américaine. Cette vision est partagée par l’ONG non-partisane Decode Democracy qui a publié une étude sur le sujet la semaine dernière.

Les auteurs ont analysé les différentes stratégies mises en place par neuf grandes platetormes entre le 1er août 2019 et le 22 janvier dernier : Google, Facebook, Twitter, YouTube, WhatsApp, Instagram, Reddit, Snapchat et TikTok. En tout, ces géants du web ont effectué au moins 321 changements dans leurs politique de modération. Pourtant, ils « n’ont en grande partie pas réussi à atténuer le problème croissant de la désinformation en ligne ».

Dès lors, le rapport appelle le Congrès et l’administration Biden à répondre d’urgence à ce défi. Un groupe de travail pourrait être créé afin de mieux évaluer l’impact de la désinformation numérique. Autre mesure envisagé : la mise en place d’un site web visant à démysifier les fake news virales au fur et à mesures qu’elles se déploient.

On peut toutefois émettre quelques doutes sur l’efficacité d’un tel dispositif. Ainsi, en mai dernier, le gouvernement français avait décidé de créer un site anti-fake news qui recensait les articles « sûrs et vérifiés ». Une initiative qui avait été vivement critiquée par de nombreux citoyens mais aussi par les médias.

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3 commentaires
3 commentaires
  1. Si critiquer est désinformer, il faut effectivement relire 1984. Mais curieusement personne ne songe à éduquer et instruire les foules afin que chacun soit en mesure de se faire son opinion sans intervention extérieure qui, elle, serait exempte de toute désinformation ? Si mentir est désinformer tout le monde est concerné y compris ceux qui nous dirigent et pourquoi pas les ONG qui demandent des mesures !

  2. Presse Citron ce n’est pas très pro ce genre d’article. “Une ONG non-partisane”
    30s de recherche et dans le about-us du site on peut notamment trouver l’Open society de George Soros.
    Est-ce un parti pris de votre part ? La délirante chasse aux sorcières en cours ne mènera à rien de bon. On n’empêche pas les gens de réfléchir et de s’informer.

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