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Les États-Unis continuent de déstabiliser Huawei, mais plus subtilement

Après avoir empêché Huawei d’utiliser les services Google pour ses Mate 30 et Mate 30 Pro, les États-Unis parviennent une nouvelle fois à pénaliser la firme chinoise.

Les conflits entre Huawei et les États-Unis ont largement affecté l’entreprise chinoise, et ce de différentes manières. Par exemple, lors de l’annonce de sa nouvelle gamme Huawei Mate 30 hier à Munich, nous apprenions que si les smartphones tourneront bien sous Android 10 ce sera sans les services Google. Ce qui signifie que le Play Store ne sera pas intégré dans les Mate 30, il faudra compter sur App Gallery, où des applications comme Spotify, YouTube, ou encore Slack ne sont pas présentes.

Cette semaine, le Wall Street Journal révèle également que le constructeur chinois a perdu sa place au FIRST (Forum of Incident Response and Security Teams). Cette organisation est reconnue au niveau international pour sa spécialisation dans la diffusion rapide d’information au sujet d’incidents informatiques. Bizarrement, l’US Department of Homeland Security et l’UK National Cyber-Security Center, sont deux des profils les plus importants dans cette organisation.

Depuis la création de ce forum en 1990, ses membres ont le pouvoir de partager des informations concernant des piratages ou des vulnérabilités afin de renforcer la cyberdéfense.  FIRST compte sur une longue liste de membres et son conseil d’administration comprend des sociétés telles que Cisco, Hitachi, Siemens, Juniper Networks et Panasonic. Ce forum compte près de 492 équipes de cybersécurité dans plus de 92 pays différents.

Huawei largement pénaliser par cette annonce

En raison de la suspension de son adhésion à ce groupe, Huawei ne bénéficiera plus des informations communiquées au sein du forum. Selon le Wall Street Journal, cette décision pourrait largement ralentir les capacités du fabricant à envoyer des correctifs à ses utilisateurs en cas de problème. Le porte-parole du forum a déclaré devant la presse qu’après de longues consultations et un examen approfondi, “nous regrettons de nous être retrouvés dans une situation où nous avons dû suspendre l’adhésion de Huawei.”

Chris Gibson, directeur exécutif de FIRST explique pourtant que : “chez FIRST, nous croyons fermement que pour bâtir une communauté mondiale d’intervention en cas d’incident de cybersécurité, dont chaque entreprise ou utilisateur participant à Internet peut bénéficier, nous devrions tous nous efforcer de limiter l’impact des sanctions ou des réglementations d’exportation sur les intervenants en cas d’incident”.

Huawei commence à avoir l’habitude de voir ses équipes bannies de ce type de groupes. En effet, la firme de Shenzhen a également vu ses relations se dégrader avec les organisations comme Bluetooth SIG, la Wi-Fi Alliance, et SD Association.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Ça me donne envie de m’offrir un mate 30 tout ça !
    Marre de la suprématie américaine omniprésente…
    Huawei fait du très bon Matos, à des prix un peu plus raisonnables qu’Apple, Samsung et consorts, et ça inquiète Trump, et c’est tant mieux. À partir de maintenant, et puisqu’on n’a pas encore d’alternative européenne, je préfère encore financer le contre-pouvoir Huawei qui j’en suis sûr saura développer ou s’associer à des services à même de remplacer, ne serait-ce que partiellement ceux du titanesque Google.
    Laisser des entreprises privées acquérir un tel pouvoir et brasser chaque jour l’équivalent du PIB d’un pays tout entier sans contre-pouvoir, c’est extrêmement dangereux pour l’avenir de nos libertés individuelles et celles de nos enfants.

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