Passer au contenu

L’Europe veut accélérer la régulation de l’IA, pas de “temps à perdre”

L’UE pourrait, une fois de plus, se positionner comme un pionnier en matière de régulation. La Commission européenne voudrait accélérer la finalisation de la régulation de l’intelligence artificielle.

  • “Il n’y a pas de temps à perdre”, a déclaré Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne, concernant le projet de régulation de l’IA
  • Elle espère finaliser les négociations politiques avant la fin de l’année
  • Alors que les IA comme ChatGPT attirent toujours plus d’utilisateurs, les risques liés à ces technologies inquiètent également

Déjà considérée comme la championne de la régulation du secteur des nouvelles technologies, l’Europe travaille actuellement sur un nouveau texte destiné à réguler l’intelligence artificielle. Et alors que les IA de type ChatGPT conquièrent de plus en plus d’utilisateurs, celle-ci veut appuyer sur l’accélérateur. “Il n’y a pas de temps à perdre”, a déclaré Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne, devant des journalistes à Berlin, selon AFP.

Pour Vestager, il est important que cette nouvelle régulation arrive rapidement. Celle-ci espère que les premières négociations politiques démarrent avant l’été, pour qu’on puisse finaliser avant la fin de l’année. Pour rappel, l’Europe planche sur une façon de réguler l’IA depuis longtemps.

Mais le débat sur l’intelligence artificielle a été remis au goût du jour, alors que la technologie a évolué à une vitesse impressionnante en seulement quelques mois, notamment après la sortie de ChatGPT. Pour rappel, le projet doit être approuvé par le parlement européen, puis être négocié avec les autres institutions.

Une course à l’IA à réguler ?

Par ailleurs, la sortie de ChatGPT a déclenché une course à l’IA entre les différents acteurs de la tech, dont Microsoft qui se base sur les technologies d’OpenAI et Google qui s’apprête à faire d’importantes annonces lors de sa conférence I/O. Or, le développement des nouvelles intelligences artificielles génératives n’est pas sans risques. Pour certains, dont Elon Musk et Steve Wozniak, cette course est même devenue hors de contrôle. Ceux-ci ont d’ailleurs signé une lettre demandant un moratoire de six mois sur le développement d’IA plus performantes que GPT-4.

Et si la plupart des principaux acteurs n’ont pas tenu compte de cette demande, aujourd’hui, tout le monde admet l’existence des risques évoqués. Une régulation devrait par ailleurs être bien accueillie par le secteur. Et bien que cette régulation soit européenne, comme le Droit à l’Oubli ou le RGPD, elle devrait avoir un impact sur le développement des intelligences artificielles à l’échelle mondiale.

De plus, si l’Europe parvient à accélérer le développement de ce nouveau texte comme le souhaite Margrethe Vestager, l’EU renforcerait son statut de pionnière en matière de régulation des nouvelles technologies. Pour rappel, celle-ci s’apprête également à imposer le port USB-C à tous les smartphones, dont les iPhone.

Une série de règles de l’UE

Et la Commission européenne prépare l’application des DSA et DMA, de nouvelles règles pour les plateformes et services en ligne qui vont affecter les géants de la tech. Apple, par exemple, devra probablement mettre fin au système fermé de l’iPhone en autorisant le sideloading (installation d’applications hors App Store).

En attendant l’arrivée de la régulation européenne de l’intelligence artificielle, on a déjà quelques aperçus des obligations que celle-ci pourrait apporter. Par exemple, l’Europe voudrait obliger ceux qui génèrent du contenu avec de l’intelligence artificielle à le déclarer (pour ne pas faire croire aux gens que le contenu a été généré par un humain). C’est en tout cas ce qu’a expliqué Thierry Breton, commissaire européen, lors d’une interview avec France Info.

En tout cas, les autres puissances planchent eux aussi sur comment réguler l’IA. La Chine y pense déjà et devrait imposer d’importantes restrictions sur ce que les IA génératives peuvent exprimer (des restrictions politiques). Et aux États-Unis, le président Joe Biden s’est récemment réuni avec les acteurs de l’IA, dont Microsoft et Google, à la Maison-Blanche. Une réunion durant laquelle les risques liés à la technologie, et les mesures à prendre pour mitiger ces risques ont été évoqués.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

4 commentaires
4 commentaires
  1. Mais quels sont les dangers svp?

    – Le flood d’internet avec des commentaires autogénéré OK, je comprends, mais comment lutter contre?

    – Les problème des droits d’auteurs n’en est pas vraiment un, ce sont les droits d’auteurs eux-même qui sont problématique. (La majorité des artistes vivent avec un salaire (architecte, designer de site web, de logos, comédien, la grosse majorité des chanteurs, musiciens, etc)). Ça touche plus spécifiquement les gros “ayant droit” et les héritiers, bref beaucoup de gens n’ayant même pas de légitimité a “posséder” ces idées… Ou qui possède des droits sur des médicaments ou autres domaines qui ne laissent aucun doute sur le problème éthique de tels brevets.

    – Et bien sur la science fiction avec une intelligence supérieur a l’homme qui n’existera pas de sitôt mais qu’il faut bien aborder pour calmer les plus crédules.

    Du coup, c’est quoi les dangers que vous soulevez exactement? En quoi une pause dans le développent aurait-elle été pertinente? Ça me plairait beaucoup d’en savoir plus, car cet article ressemble a beaucoup d’autre, rien de vraiment consistant, assez vide sur le fond de l’affaire. Et bien sur vous savez exactement de quoi il en retourne, vous ne répétez pas bêtement des déclarations sans vérifier leur bon fondement non?

    Merci d’avance pour le future article : “On vous explique les risques liés l’IA”

    1. Tout a fait d’accord, les droits d’auteurs et la propriété intellectuelle doit être revue.
      Pour ce qui est du “danger” de l’IA, c’est surtout dans l’imaginaire collectif, parce que cette techno est trop limité techniquement pour se retourner contre nous a l’échelle mondiale. Mais bon ça fait vendre du papier ou gagner du temps pour certain(Elon franchement t’es tombé bien bas la). Le risque zéro n’existe pas, mais bon des IA qui ont pété des plombs il y en a déjà eu (Tay.AI) et on a juste a les débrancher en fait…

  2. Faire une signature numérique signalant que c’est généré par IA, c’est tout a fait possible mais il va falloir le créer. Je m’attendais pas a autant de bienveillance de la part de nos chers députés qui contrairement a notre gouvernement (et la BCE), a l’air de faire de bons choix récemment. Cette proposition est tout a fait légitime et comme le dis Thierry Breton, il faut laisser l’innovation se faire. C’est encore trop tôt pour une régulation “sévère” et ils ont beaucoup d’autres choses plus urgentes a faire (système propriétaire type Apple, méthodes commerciales prédatoriennes dans les jeux vidéos et logiciels comme la fin de la propriété au profit d’abonnements ou des micro transactions excessives, les crytos…)

  3. Un article entier pour évoquer les risques de l’IA sans jamais les évoquer ni même renvoyer à un autre article sur le sujet. Pas d’info non plus sur le type de régulation que veut imposer l’UE. Lire cet article est vraiment une perte de temps, a-t-il été écrit par une IA ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *