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Malgré des progrès, les contenus extrémistes restent en nombre sur YouTube

C’est le constat d’une étude menée par l’Anti-Defamation League (ADL).

«Les plateformes, y compris YouTube, doivent prendre des mesures supplémentaires pour garantir que le contenu extrémiste soit modéré, et si ce n’est pas le cas, elles devraient être tenues pour responsables lorsque leurs systèmes, conçus pour engager les utilisateurs, amplifient réellement les contenus dangereux qui conduisent à la violence ». Jonathan Greenblatt, le président de l’Anti-Defamation League (ADL), une ONG qui lutte contre l’antisémitisme et toute forme d’intolérance, se veut très clair en commentant les résultats d’une étude menée par son organisation.

Les politiques demandent des comptes aux géants du web en matière de modération

Concrètement, cette recherche d’ampleur a permis d’identifier 322 chaînes YouTube problématiques et 290 jugées extrêmistes ou faisant l’apologie du suprémacisme blanc. En tout, 515 étaient encore actives au 21 janvier, tandis que YouTube en a supprimé 91 au cours de l’analyse.

Pointée du doigt, la plateforme n’a pas manqué de réagir à ce rapport. Dans un communiqué cité par The Hill, elle explique : « Nous avons des politiques claires qui interdisent les discours de haine et le harcèlement sur YouTube, et nous avons mis fin à plus de 235 000 chaînes au cours du dernier trimestre pour avoir enfreint ces politiques ». La compagnie précise aussi avoir mis en place des stratégies pour limiter la portée des contenus qui ne violent pas directement son règlement mais « qui se heurtent à la limite ». En pareil cas, les vues des vidéos concernées seraient en diminution de 70 % aux États-Unis.

Ces explications n’ont pas convaincues tout le monde. Une députée démocrate de Californie, Anna Eshoo, exhorte en effet YouTube, Twitter et Facebook à modifier leurs algorithmes pour éviter de faciliter la diffusion de contenus extrémistes.

Notons d’ailleurs à ce sujet que l’étau se resserre sur les géants du web. Une proposition de loi initiée début février aux États-Unis, le Safe Tech Act, prévoit notamment un renforcement de la responsabilité des grandes entreprises technologiques vis à vis des contenus préjudiciables postés sur leurs services. Les internautes pourront notamment poursuivre les géants du web s’ils estiment qu’une publication les menace personnellement de harcèlement, de discrimination, ou d’autres formes d’abus.

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Par : Opera
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