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Néobanque : une nouvelle enquête anti-blanchiment d’argent débute

Les soupçons et les enquêtes se multiplient.

La course à l’acquisition de nouveaux clients chez les néobanques les poussent à proposer un parcours d’inscription des plus rapides. Sur une grande part de ces applications, l’argument de pouvoir ouvrir un compte en moins de 10 minutes est mis en avant. Les entreprises profitent des technologies pour pouvoir faire confiance à leurs nouveaux clients sans leur demander une liste à n’en plus finir de documents.

Le milieu bancaire n’est pas le seul à être touché. Mais cette industrie est garant du respect de la loi et des règles anti-blanchiment d’argent. Les régulateurs sont sur le pont et enchaînent les enquêtes.

La semaine dernière, l’une des plus importantes néobanque anglaises a confirmé la présence de son nom dans les dossiers de la FCA (Financial Conduct Authority), le gendarme financier britannique. Elle s’appelle Monzo, et 5 millions de comptes bancaires sont gérés depuis son application.

Toutes les néobanques concernées

La banque mobile n’est pas la seule à s’attirer les enquêteurs. N26 par exemple, la néobanque numéro 1 en Allemagne, connaissait le même dispositif en 2018. Pour rassurer et renforcer la sécurité sans compromettre la rapidité de création de comptes, les établissements ont redoublé d’effort. Revolut dresse un plafond depuis deux ans de 30 000 euros à ses clients, qui ne peuvent pas déposer plus, sinon de justifier la provenance des fonds.

Les néobanques sont d’autant plus la proie des régulateurs face aux banques en ligne classiques car elles sont plus nombreuses à pousser l’argument de la vitesse de l’ouverture d’un compte et de l’absence de justification de revenus. Il s’agit de l’un des principaux arguments des néobanques face aux banques en ligne, qui elles sont plus prudentes et proposent davantage de produits bancaires (crédit et épargne notamment).

L’enquête qui vise Monzo va s’attarder sur la période allant d’octobre 2018 à avril 2021. Selon un document de son rapport annuel, la néobanque a dit que l’enquête venait juste de commencer. À la fin, des sanctions sont possibles. Le régulateur déterminera si l’établissement possédait les barrières nécessaires anti-blanchiment d’argent pendant la période, voire si des cas de dissimulation sont constatés.

Un porte-parole a commenté l’ouverture de l’enquête en expliquant que « la prévention des crimes financiers est un sujet qui concerne l’ensemble du secteur bancaire et Monzo l’aborde extrêmement sérieusement ». Il ajoutait que « durant l’année écoulée nous avons eu pour priorité d’investir dans nos contrôles dans ce domaine et nous continuerons à investir énormément ».

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