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En pleine crise, la néo-banque Monzo divise sa valorisation par 2

Monzo a été contraint de revoir sa valorisation à la baisse. La néo-banque britannique fait les frais d’un marché en difficulté.

Pour la première grande crise de leur histoire, les néo-banques ont rapidement montré leurs limites. Entre les licenciements, le chômage partiel, les coupes budégtaires ou encore les pénalités pour le client revues à la hausse, les jeunes poussent essaient de s’adapter à la chute de la consommation.

Les VC semblent eux aussi plus exigeants dans leurs investissements, et c’est tout l’écosystème qui en pâti. Alors qu’elle était en discussion avec SoftBank en janvier pour boucler un méga-tour de table, la pépite anglaise Monzo a depuis connu la descente aux enfers.

Une confiance (timide) des investisseurs

A bout de souffle, elle vient toutefois de lever 60 millions de Livres sterling (67m€) pour une valorisation en baisse de 40%. Cette dernière s’établit à 1,24m£ aujourd’hui contre 2,3m£ pour le précédent tour de table, en juin 2019. Monzo, qui avait pris l’habitude de partager ses précédentes levées de fonds sur son blog, est restée muette cette fois-ci.

Si l’on ne connait pas les détails de la négociation, le montant levé est comme plus faible que ce qu’avait annoncé la source du Financial Times en mai dernier (70 à 80m£). Il serait en revanche question d’une tranche supplémentaire de 40m£ qui serait débloquée dans les mois à venir.

La néo-banque a vu ses actionnaires historiques (Y Combinator, General Catalyst, Accel, Stripe, Goodwater, Orange, Thrive et Passion Capital) remettre timidement la main à la poche. Reference Capital et l’université Vanderbilt rejoignent la startup qui a ainsi levé 173 millions de Livres sterling (192m€) depuis sa création, en 2015.

Des difficultés à monétiser sa base

Avec plus de 4 millions de clients à son actif, Monzo est l’une des plus belles réussites parmi les néo-banques. Elle rencontre toutefois de vraies difficultés à monétiser sa base de clients. Si Revolut et N26 s’en sortent mieux de ce point de vue-là, les deux fintech doivent également se serrer la ceinture.

Après un premier échec retentissant en 2019, elle a voulu relancer ses formules payantes à destination du grand public. En raison de la crise, ce projet a encore été décalé. Elle doit se consoler aujourd’hui avec ses comptes Business, lancés en mars dernier, qui sont déjà au nombre de 25 000. Cela ne lui a toutefois pas permis de passer la crise sereinement, et le départ de son emblématique PDG n’a pas aidé.

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