La semaine dernière, l’application de messagerie instantanée Telegram a soudainement disparu de l’App Store. Une disparition qui n’est bien évidement pas passée inaperçue.
Lorsqu’il a été interrogé à ce sujet sur Twitter, le patron de la société, Pavel Durov, avait alors répondu : « Nous avons été alerté par Apple que du contenu inapproprié a été partagé avec nos utilisateurs et les deux applications (ndlr, Telegram et son client expérimental Telegram X) ont été retirés de l’App Store. Une fois que les protections seront mis en place, les deux applications devraient revenir sur l’App Store ».
We were alerted by Apple that inappropriate content was made available to our users and both apps were taken off the App Store. Once we have protections in place we expect the apps to be back on the App Store.
— Pavel Durov (@durov) February 1, 2018
De la pornographie infantile
Aujourd’hui, on sait précisément quel type de contenu inapproprié a causé le retrait de Telegram : de la pornographie infantile. L’information est révélée par le site 9to5mac qui a publié un e-mail de Phil Schiller, le responsable de l’App Store.
« Les applications de Telegram ont été retirée de l’App Store parce que l’équipe de l’App Store a été alertée au sujet de contenus illégaux, plus précisément de la pornographie infantile, dans l’application », lit-on au début de ce mail, que 9to5mac affirme avoir vérifié avec Apple, avant de publier son article. « Après avoir vérifié l’existence du contenu illégal, l’équipe a retiré les applications du store, a alerté le développeur, et notifié les autorités compétentes dont le NCMEC (National Center for Missing and Exploited Children) ».
Apple aurait aidé Telegram à retirer ces contenus et à bannir les utilisateurs qui ont posté le contenu pédopornographique. Et l’application n’est revenue sur l’App Store qu’après l’ajout de plus de contrôle pour éviter que cela ne se reproduise. La firme de Cupertino évoque aussi sa politique de tolérance zéro lorsqu’il s’agit d’activités qui mettent les enfants en danger.
La confidentialité (notamment via le chiffrement de bout en bout) fait partie des arguments utilisés par Telegram pour promouvoir ses applications. Telegram est de ce fait souvent évoqué comme étant une application très populaire chez les jihadistes, comme en 2016 dans un article du Washington Post.
The "app of choice" for jihadists: ISIS seizes on Internet tool to promote terror https://t.co/ZxsOFgVIFh
— The Washington Post (@washingtonpost) December 26, 2016
📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.