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Orange appelle à réduire le nombre d’opérateurs mobiles

La nouvelle dirigeante nommée à la tête d’Orange Christel Heydemann, revient dans une inteviez exclusive au JDD sur les difficultés du secteur de la téléphonie mobile en France et en Europe.

Comme un leitmotiv, Orange répète régulièrement depuis des années qu’il faudrait moins d’opérateurs sur le marché. Mais ce desiderata semblait surtout la marque de l’ère Stéphane Richard où l’opérateur avait dû essuyer une profonde remise en question découlée de l’entrée de Free Mobile sur le marché – en plus de nouvelles obligations de déploiement et de service imposées par l’Etat.

Alors que les Français sont très portés sur le pouvoir d’achat et que les tarifs de la téléphonie mobile sont parmi les plus doux en Europe (et dans le monde), il y avait de quoi imaginer un changement de ton à la direction de Orange. Et pourtant, que ce soit pendant l’intérim de Fabienne Dulac ou depuis la nomination de Christel Heydemann, l’opérateur répète à qui veut l’entendre que le marché Européen est étouffé par l’offre jugée excessive d’opérateurs.

Orange répète qu’il y a trop d’opérateurs mobiles en Europe

Reste qu’au lieu de s’attaquer directement au trublion Français des télécom, l’opérateur Orange de l’ère Heydemann semble avoir des ambitions réellement paneuropéennes. Ainsi elle explique dans sa première interview accordée au JDD : “la réalité est en effet radicalement différente aux États-Unis ou en Chine, avec seulement trois opérateurs télécoms dans chacun de ces deux pays, au lieu de 90 en Europe”.

Avant de poursuivre : “Nous ne vivons absolument pas dans le même monde. Les tarifs sont tirés vers le bas, alors que nos investissements pour déployer des réseaux augmentent”, déplore la dirigeante qui semble craindre pour l’avenir du groupe. Tout en préparant de grandes consolidations au niveau européen. Elle cite ainsi l’exemple de la Roumanie, de la Belgique ou de l’Espagne dans lesquels l’antenne locale de Orange a achevé ou est en train de poursuivre une stratégie de consolidation.

En ligne de mire, Christel Heydemann semble désormais espérer que ce mouvement continue de se poursuivre partout sur le continent de sorte que les plus gros acteurs du marché se retrouvent favorisés en termes d’échelle et de revenus – prompts à leur permettre de poursuivre des investissements technologiques conséquents. Evidemment cette stratégie va à l’encore d’autres acteurs du marché européen comme Iliad (Free Mobile) qui tentent de faire baisser les prix de la téléphonie mobile.

Au delà, Christel Heydemann reprend à son compte le désir de la firme de faire payer les GAFAM pour une partie des coûts d’infrastructure en Europe“le secteur des télécoms est ultra-régulé, tandis que le leur, peu ou pas du tout. Nous sommes donc très réceptifs face aux initiatives de la Commission européenne dans ce domaine, car investir des milliards d’euros dans des infrastructures dont la valeur est majoritairement absorbée par d’autres acteurs complique l’équation de toute notre industrie”.

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2 commentaires
2 commentaires
  1. Orange est nostalgique du bon vieux temps ou ils pouvaient encore faire des forfaits à plus de 50 voir 100 euros ?
    Heureusement qu’il y a eue la concurrence pour faire baisser les prix.
    On peut dire merci à Free pour ça.
    D’ailleurs pour les forfaits 5G, si Free n’avait pas mis un autre coup de pied en laissant les forfait 5G au prix de la 4G, Orange avait déjà les projets de faire un forfait beaucoup plus cher pour ce dernier.
    Et pour la 6G idem.
    Donc c’est logique qu’il veuille moins de concurrences sur les forfaits mobiles.

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