Passer au contenu

Par pitié, fuyez ces 10 destinations de vacances cet été (2 sont en France)

Choisir sa destination estivale n’est pas facile. Le tourisme de masse peut tout gâcher.

Vous avez prévu de voyager cet été mais vous ne savez pas (encore) où aller ? Attention, certaines destinations sont à éviter absolument si vous voulez préserver la planète et les populations locales. Si vous n’avez pas encore réservé, on vous conseille de faire attention.

C’est ce que révèle l’anti-guide Fodor’s Travel, qui publie chaque année une liste des endroits victimes du tourisme de masse. Y aller au moment des vacances d’été est nuisible pour l’environnement mais aussi pour l’expérience des vacanciers.

Le tourisme de masse, un fléau pour l’écologie

Le tourisme représente environ 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et ce chiffre devrait augmenter d’ici à 2030, selon Fodor’s Travel. Mais ce n’est pas le seul impact négatif du tourisme de masse : il entraîne une pression sur les chaînes d’approvisionnement, une destruction de l’habitat des espèces sauvages, une surpopulation ou  encore la dégradation du patrimoine culturel.

Face à ce constat alarmant, Fodor’s Travel invite les voyageurs à adopter une démarche plus responsable et à réfléchir aux choix qu’ils font. “Nous pouvons avoir un impact positif sur ce monde que nous aimons tant”, affirme l’éditeur. Il n’interdit personne d’aller découvrir ces régions : il vaut toutefois mieux y aller lors de saison avec une affluence plus faible pour ne pas nuire à l’écosystème entier.

Étretat et les calanques, 2 joyaux français menacés

Parmi les 10 destinations à éviter en 2023, deux se trouvent en France : Étretat et les calanques aux abords de Marseille. Ces deux sites naturels exceptionnels sont victimes de leur succès et subissent les conséquences du tourisme de masse.

Étretat, en Normandie, est connue pour ses falaises sculptées par la mer. Mais la ville de 1 400 habitants a accueilli plus de 1,1 million de touristes en 2021 malgré la crise sanitaire. Résultat : l’érosion des falaises s’accélère, les déchets s’accumulent et les habitants se sentent parfois envahis.

Face à cette situation, la municipalité a décidé de mettre en place des mesures de “démarketing” pour décourager les nouveaux visiteurs. Elle a notamment supprimé les panneaux indiquant la direction d’Étretat, limité le stationnement et augmenté la taxe de séjour. Par ailleurs, ramasser les galets sur la plage est totalement interdit.

Les calanques, dans les environs de Marseille, sont également menacées par l’afflux de touristes. Ces criques aux eaux turquoise sont un paradis pour les randonneurs, les plongeurs et les amateurs de nature. Mais elles sont aussi fragiles et abritent une biodiversité unique.

Pour protéger ce patrimoine naturel, le parc national des calanques a décidé de limiter le nombre de visiteurs quotidiens dans certaines zones depuis l’an dernier. Didier Réault, président du parc national, affirme que “la surfréquentation qui pouvait atteindre 2500 personnes par jour était vraiment dévastatrice”. Entre les locaux et les vacanciers saisonniers, les petites criques devenaient invivables.

L’Europe touchée par le surtourisme

Outre ces deux destinations françaises, plusieurs autres régions d’Europe figurent dans le top 10 des endroits à éviter cet été. Il n’y a pas que le bassin méditerranéen qui est touché par ce fléau. Le Royaume-Uni et les Pays-Bas sont aussi des destinations très prisées qui sont en danger avec le surtourisme.

  • Venise (Italie) : la cité des Doges est submergée par les touristes qui arrivent par bateaux de croisière ou par avion. La lagune est polluée, les monuments sont endommagés et les habitants fuient la ville. Les paquebots n’ont plus le droit d’y accoster.
  • La côte amalfitaine (Italie) : cette région au sud de Naples offre des paysages spectaculaires entre mer et montagne. Mais elle est aussi victime de son succès et voit ses routes congestionnées, ses plages bondées et ses villages perdre leur authenticité. Il en va de même pour l’île de Capri, juste en face.
  • Les Cornouailles (Angleterre) : cette péninsule au sud-ouest de l’Angleterre est connues pour ses côtes sauvages, ses ports pittoresques et sa culture. Mais elle est aussi envahie par les touristes qui cherchent à fuir les grandes villes et à profiter du climat doux. Cette région prisée de l’élite britannique attire les touristes pour ses villages pittoresques.
  • Amsterdam (Pays-Bas) : la capitale est une destination prisée pour son patrimoine, sa vie nocturne et ses canaux. Mais elle est aussi saturée par les touristes qui nuisent à la qualité de vie des locaux et à la préservation de l’environnement.

L’Antarctique et la Thaïlande ne sont pas épargnées

Enfin, deux destinations plus éloignées complètent le classement des endroits à éviter en 2023 : l’Antarctique et la Thaïlande.

L’Antarctique est le continent le plus froid, le plus sec et le plus isolé du monde. Mais il séduit aussi de plus en plus de touristes qui veulent découvrir ses paysages glacés et sa faune exceptionnelle. Or, le tourisme a un impact très négatif sur cet écosystème fragile et contribue au réchauffement climatique.

La Thaïlande est un pays d’Asie du Sud-Est qui séduit les voyageurs par sa diversité culturelle, ses plages paradisiaques et sa gastronomie. Mais elle est aussi confrontée au tourisme de masse qui engendre des problèmes sociaux, environnementaux et sanitaires.

Fodor’s Travel ne demande pas aux voyageurs de boycotter ces destinations, mais de les choisir en connaissance de cause et de les respecter. Il existe aussi de nombreuses alternatives pour voyager autrement et découvrir des endroits moins fréquentés mais tout aussi fascinants. Ces destinations peuvent toutefois être fréquentées en dehors des périodes de forte affluence : cela permet à la nature de mieux se protéger.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

19 commentaires
19 commentaires
      1. En effet. Subordonner l’esprit d’un article à tel ou tel mot, détail, c’est contourner l’essentiel.
        Le tourisme de masse est un fléau avéré et pour certains d’entre nous un schéma à éviter : le syndrome des sardines entassées ne s’applique pas qu’au bord de mer 🙂
        Pourquoi ce besoin notoire chez nombre d’entre nous de toujours vouloir aller, être là où les autres vont ? Suivisme, manque d’imagination ou simple besoin de se noyer dans la foule comme les chiots se rassemblent pour parer à la peur ?

        1. Euh… juste parce que ce sont des endroits magnifiques à bien des égards. Inutile de faire de la psychologie de comptoir, la réalité est que ces destinations sont uniques, et tout le monde veut les voir une fois dans sa vie, les faire visiter à ses enfants, etc.

          1. Mouais, pas faux quand on songe que pas loin de la population mondiale vit dans les grandes agglomérations.
            Ça vend du rêve de comptoir aussi, c’est le rôle des médias. L’envie de changer d’air et donc le plus loin possible. Car “plus” c’est toujours mieux à ce qu’il paraît. Parce qu’on le vaut bien.

            Des endroits magnifiques, car l’herbe semble toujours tellement plus verte ailleurs, y en aurait aussi des chiées fois mille si la plupart évitaient de tout dégueulasser, de tout artificialiser et d’être manipulés par des propagandes commerciales dont le cœur est «banalité=inférieur» (quand tous les hyper-centre de capitales tendent à se ressembler avec les mêmes enseignes… je comprends ce désir d’évasion mais pas trop).

            Quand on a un monument mondialement célèbre devant soi H24 qui n’émerveille plus, qu’est-ce que les autres peuvent bien lui trouver à part faire le guide temporaire et vanter qu’on a cette chance inouïe – pour tenter une belle culbute à la vente ?

            Changer quoi alors ? De destination ou de regard (comportement) ?
            En fait, non, rien. Pas besoin du tourisme pour tout déglinguer.

          2. Et ben dis donc..c’est sûr qu’avec des gens comme vous le tourisme de masse a encore de beaux jours devant lui. Est on obligé de voir tous les beaux endroits sur la planète au détriment des locaux et éventuellement de ces magnifiques lieux que du coup on bousille ? J’ai 61 ans,bougé un peu,mais j’aime ma planète et veut la préserver. Du coup je regarderai certains de ces endroits sublimes sur le net..

      2. Le tourisme de masse dans le sud on connaît et c’est ahurissant…cela à foutu en l’air ( dégavaillé comme on dit ici)notre region avec bétonnage assechement de certaines zones humides…les tonnes d’insecticides pour détruire les moustiques et les nombreux dommages collatéraux sur faune et flore…et certains voudraient assecher complètement un étang pour les moustiques..et toute l’eau potable nécessaire pour leur accueil.. un pic de consommation énorme au moment où l’on en a le moins

  1. Même là vous trouvez le moyen de faire des commentaires , tout est polémique je pense que l’homme est l’animal le plus nuisible sur cette pauvre terre.

  2. Helas, il n’y a pas que ces destinations et les touristes se conduisent partout en gougniafiers. Incapables de jeter leurs détritus dans une poubelle, infoutus de respecter le pays et le peuple qui les accueillent, ils se conduisent comme des sauvages. Je parle particulièrement des touristes français qui se croient tout permis. Du genre, entendu à Corfou alors que le serveur se démenait pour contenter tout le monde :”et dépêchez vous, on est fatigués”. Fatigués de quoi ? D’une journée en mer ? Fatigués d’être cons ? Je vis à Corfou et je peux vous dire que ce n’est joli nulle part, ces hordes de touristes qui se croient tout permis.

    1. Quand vous parlez de touristes j’espère que vous mettez les touristes Italiens dedans aussi car je vais souvent à jesolo et Venise et beaucoup de fois j’ai vus des touristes Italiens jetés leurs crasses à côtés des poubelles et pour venise jeté leurs déchets dans les canaux et comme je ne sais pas me taire je fais mes réflexions tout haut en italien bien-sûr je le parle mais l’écrire est une autre paire de manches donc j’écris dans ma langue maternelle

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *