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Pegasus : la France a bien failli acheter le logiciel espion

Les négociations ont été stoppées net peu avant la signature du contrat.

C’est une affaire tentaculaire qui a énormément fait réagir au cours de l’été. Le scandale Pegasus a été rendu public grâce à une enquête journalistique internationale qui s’est intéressée à ce logiciel espion commercialisé par la société israélienne NSO Group à des États. Nos confrères ont pu établir que cette technologie ne servait pas qu’à surveiller des journalistes ou des criminels potentiels.

Une liste de 50 000 numéros de téléphone espionnés depuis 2016 a en effet été retrouvée avec la présence de journalistes, de militants d’ONG opposés à certains régimes, ainsi que des personnalités politiques de premier plan, dont Emmanuel Macron.

Une version différente de celle du gouvernement

Selon le MIT Technology Review, la France était justement sur le point de recourir au logiciel Pegasus, juste au moment où l’affaire a commencé. Nos confrères précisent ainsi : « Les Français étaient sur le point d’acheter l’outil, dans le cadre d’un contrat qui aurait valu des millions, malgré des années de suspicions selon lesquelles ce logiciel était utilisé pour surveiller et harceler des opposants politiques, journalistes et activistes des droits humains partout dans le monde ».

Les sources du média américain précisent ensuite que « les négociations se sont effondrées juste après les premières accusations expliquant que des hommes politiques français figuraient parmi les cibles. Les négociations ont été rompues quelques jours avant le jour de l’achat ».

Cela dit, et comme l’a noté BFM, cette version diverge de la version officielle effectuée par le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui a « nié toute possibilité d’achat », lors de la révélation du scandale.

Depuis cet été, la société israélienne NSO Group est en tout cas très critiquée. D’ailleurs, les États-Unis l’ont placés sur une liste noire d’entreprises sur lesquelles sont appliquées de nombreuses restrictions commerciales.

Les géants de la Tech comme Facebook, Google, Microsoft, et Apple, dont les appareils et les services ont été compromis à des fins d’espionnage, ont quant à eux décidé de porter plainte contre la société.

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