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Présidentielle américaine : une étude relativise l’impact des sites de fausses nouvelles

Les partisans de Donald Trump sont particulièrement friands de ces articles de désinformation.

La désinformation et les risques de manipulation électorale qui en découlent sont désormais dans toutes les têtes. Les études exhaustives à ce sujet ne sont pourtant pas si nombreuses. Andy Guess, Brendan Nyhan et Jason Reifler, trois chercheurs appartenant au Darmouth College, et aux universités de Princeton et d’Exeter, ont justement mené une recherche d’envergure autour de l’élection présidentielle américaine de 2016.

Leur travail se concentre principalement sur les sites de fausses nouvelles. Pour mieux comprendre les types de consommation de leurs lecteurs, les scientifiques ont eu accès aux historiques internet de 2500 adultes américains lors de cette période. Ils ont combiné ces informations avec des données démographiques et d’autres liées à leurs opinions politiques.

Un risque surestimé ?

Leurs premières constatations semblent assez alarmantes puisque presque la moitié des personnes participantes ont été lire au moins un article de fausses nouvelles. Ils notent toutefois que la répartition dépend grandement du bord politique de l’internaute. 57 % des partisans de Donald Trump ont visité un site jugé non-fiable, contre seulement 28 % pour les électeurs d’Hillary Clinton.

Mais en y regardant de plus près, les chiffres sont moins forts qu’il n’y paraissent. Pour les électeurs républicains, les sites de fake news ne représentent que 11 % de leur consommation totale de nouvelles, et cela ne pèse que 1 % des lectures chez les démocrates. Il semble donc qu’un nombre relativement restreint de personnes soit responsable de la majorité des visites sur les sites de fausses nouvelles.

Les scientifiques ont aussi constaté que les personnes exposées à ces informations fantaisistes ont plus tendance que les autres à se tourner vers les sites de vérifications de faits. Un quart des personnes étudiés ont lu des articles de fact-checking mais la moitié des amateurs de fausses nouvelles en ont consulté un.

Au terme de leur étude, les chercheurs concluent que « la spéculation généralisée sur la prévalence de l’exposition à des sites web non fiables a été surestimée ». C’est probablement vrai pour les sites de fausses nouvelles mais comme le soulignent nos confrères d’Arstechnica, ce travail ne prend pas en compte les tentatives de désinformation menées directement sur les réseaux sociaux. Ces activités sont malheureusement massives et nous vous en parlons d’ailleurs régulièrement sur Presse Citron.

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Par : Opera
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