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Quand des chercheurs parviennent à pirater le système d’alerte présidentielle

Aux États-Unis, des scientifiques de l’Université du Colorado à Boulder sont parvenus à détourner le système d’alerte présidentiel. 50 000 fausses alertes ont été envoyées aux téléphones de spectateurs se trouvant dans un stade de football.

« CECI EST UN ESSAI du système d’alerte d’urgence sans fil national. Aucune action n’est nécessaire. » En octobre dernier, des millions d’Américains ont reçu le premier message d’alerte présidentielle sur leurs téléphones mobiles. Ce dispositif, en préparation depuis plusieurs années, a pour but de prévenir la population d’une très grave menace telle qu’une pandémie ou une attaque terroriste en cours.

Ce système d’alerte présidentielle a toutefois connu quelques ratés, certains habitants se plaignant d’avoir reçu ces notifications à plusieurs reprises. Une récente étude menée par l’Université du Colorado à Boulder vient par ailleurs mettre à mal cette innovation qui se veut pourtant hautement sécurisée. En effets, les chercheurs sont parvenus à envoyer de fausses alertes présidentielles aux téléphones des spectateurs se trouvant dans un stade de 50 000 places.

Un détournement du système d’alerte présidentielle pourrait créer le chaos

« Nous constatons qu’avec seulement quatre stations de base portables malveillantes d’un watt de puissance d’émission chacune, la quasi-totalité d’un stade de 50 000 places peut être attaquée avec un taux de réussite de 90% », expliquent ces derniers.

Ils poursuivent en révélant les conséquences que pourraient avoir ce piratage du système d’alerte présidentielle : « L’impact réel d’une telle attaque dépendrait bien sûr de la densité des téléphones portables à sa portée. De fausses alertes dans des villes ou des stades surpeuplés pourraient potentiellement provoquer des cascades de panique ».

La relative facilité avec laquelle les chercheurs sont parvenus à leur but fait effectivement froid dans le dos. Il serait tout à fait possible pour des individus malveillants de déclencher des scènes de panique à des endroits précis d’un territoire. Ces mouvements de foule étant bien souvent très dangereux. De plus, la confiance dans ce système d’alerte serait clairement remise en cause et les habitants pourraient ne plus suivre les consignes alors même qu’un événement grave est en train de se dérouler.

Avec ce travail, l’équipe de Boulder a surtout voulu alerter : « Résoudre ce problème nécessitera un effort de collaboration important entre les opérateurs, les acteurs gouvernementaux et les fabricants de téléphones portables », soulignent-ils. Ce travail sera en effet nécessaire pour s’assurer que de telles attaques échouent à l’avenir.

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