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Quelle est la différence entre le Web 2 et le Web 3 ?

Le Web 3 est considéré comme la prochaine évolution majeure d’internet. Mais de quoi s’agit-il ?

Si vous suivez régulièrement l’actualité tech, et notamment celle des cryptomonnaies, vous avez probablement déjà entendu parler du Web 3. En effet, il s’agit d’un terme qui est très régulièrement mentionné dans les articles ou les communiqués de presse. Et bien que pour le moment, il s’agisse d’une notion assez vague, le Web 3 pourrait bien être la prochaine révolution d’internet.

Pour que vous puissiez bien comprendre, il est important de noter que le Web 3 n’est ni une norme ni une technologie particulière. Il s’agit plutôt d’une idée. En substance, après le Web 1, puis le Web 2 (ou le fameux Web 2.0), le Web 3 pourrait progressivement transformer la façon dont nous utilisons la toile dans les prochaines années.

Web 1, Web 2, puis Web 3 ?

À ses débuts, le web ne servait qu’à l’affichage d’informations statiques. Les universités publiaient leurs recherches, les médias publiaient leurs articles, tandis que les vendeurs affichaient leurs produits. Et nous, on était des utilisateurs passifs. C’était le Web 1.

Puis, le Web 2 est arrivé. Sur cette nouvelle “version” du web, les internautes ne se contentent plus de consulter du contenu, ils contribuent aussi. En quelques clics, n’importe quel utilisateur peut publier du texte, des photos ou des vidéos qui seront accessibles (presque) partout dans le monde.

L’émergence du Web 2 et celle des réseaux sociaux sont souvent associées. Et si le Web 2 a ouvert la voie à de nouvelles possibilités et de nouveaux usages sur la toile, il a un gros inconvénient : lorsque nous utilisons, par exemple les réseaux sociaux, nous envoyons des données sur les serveurs des géants du numérique. Autre problème, certaines plateformes sont devenues très (trop) puissantes.

Moins de données et de pouvoir pour les géants d’internet

Et la solution à ce problème, c’est le Web 3. En substance, c’est l’idée d’un web décentralisé et profitant de la blockchain qui permettrait aux données de ne plus être centralisées chez les géants du numérique.

Le terme Web 3, pour info, serait né en 2014. D’après un article du magazine Wired, c’est Gavin Wood, l’un des cofondateurs de la blockchain Ethereum, qui a utilisé ce terme pour la première fois.

Comme évoqué plus haut, le Web 3 n’a pas de définition précise. Cependant, pour avoir une idée de ce que c’est, on peut tout de même se baser sur la vision de la “Web 3 Foundation”, dont Gavin Wood est aussi le fondateur.

D’après son site, la mission de cette fondation est “de développer des applications de pointe pour les protocoles logiciels Web décentralisés.” La vision de cette fondation, c’est un nouvel internet sur lequel les utilisateurs, et non les entreprises du numérique, sont les propriétaires de leurs données. La fondation imagine aussi un web sur lequel “les transactions mondiales” sont sécurisées (via les cryptomonnaies ?). Et sur les Web 3, “les échanges en ligne d’informations et de valeur sont décentralisés”.

En substance, le Web 3 serait une version améliorée du Web 2 sur laquelle les géants du numériques auraient moins de données et moints de pouvoir.

Des exemples concrets ?

Pour que vous puissiez mieux comprendre à quoi les sites et applications web3 pourraient ressembler, on peut évoquer quelques-uns des projets web3.

Par exemple, parmi les projets de la fondation Web 3, il y a Polkadot. Il s’agit d’une blockchain, et d’une cryptomonnaie, dont le but est de proposer une interopérabilité entre les autres blockchain. La fondation soutient aussi le protocole XCMP, un protocole de messagerie décentralisée qui, en substance, permettrait d’échanger des messages sans centraliser des données sur des services tels que WhatsApp, iMessage ou Telegram.

La course pour développer le réseau social Web 3 a aussi débuté. Dans un article publié en juillet 2022, le site TechCrunch mentionne de nombreux projets de protocole décentralisé, pour les réseaux sociaux, qui ont déjà levé des fonds.

Parmi ces protocoles, il y a Farcaster, selon son site, est un “protocole ouvert qui peut prendre en charge de nombreux clients, tout comme le courrier électronique.” Finalement, on n’est pas loin de l’idée des créateurs de Mastodon, un réseau social similaire à Twitter, mais qui vous permet d’héberger vos données sur vos propres serveurs.

D’ailleurs, en parlant de Twitter, sous la direction de son fondateur Jack Dorsey, celui-ci a soutenu le projet Bluesky, une sorte de version décentralisée.
Selon le site de Bluesky, son protocole “AT” (comparable aux emails, aux RSS ou aux chats XMPP) servira de fondation pour des réseaux sociaux qui rendront les créateurs indépendants des grandes plateformes.

À l’époque de Jack Dorsey, l’idée était que Twitter devienne, plus tard, un client compatible avec ce protocole. Reste à savoir si ce projet sera toujours d’actualité durant l’ère Elon Musk.

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[ SOURCE ]

1 commentaire
1 commentaire
  1. Pouvez-vous corriger “sur laquelle les géants du numériques auraient moins de données et moints de pouvoir.” en “sur laquelle les géants du numérique auraient moins de données et moins de pouvoir.” ?

    Cordialement
    Olga, chasseuse de fautes

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