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Quora : 50 millions de dollars pour des questions et des réponses

Le site de questions-réponses Quora vient de lever tranquillement 50 millions de dollars auprès de divers investisseurs, dont le fondateur même du site, Adam D’Angelo, qui a participé à hauteur de 20 millions sur ses propres deniers.

Chaque nouveau jour vient confirmer à ceux qui en doutaient encore que le business internet aux USA est une autre planète en regard du reste du monde.

Une nouvelle démonstration nous en est faite encore ce matin, alors que nous apprenons à peine sortis des doux bras de Morphée que le site de questions-réponses Quora vient de lever tranquillement 50 millions de dollars auprès de divers investisseurs, dont le fondateur même du site, Adam D’Angelo, qui a participé à hauteur de 20 millions sur ses propres deniers.

Une levée de fonds qui qui valoriserait le service ou plus exactement la startup à quelque 400 millions de dollars. Tout cela pour un site collaboratif où les internautes posent des questions auxquelles d’autres internautes “experts” apportent des réponses. Précisons cependant que Quora n’est pas exactement un site de Q&R tout à fait comme les autres. Le parti-pris de départ était de rassembler l’expertise de la communauté tech et geek et non pas de faire un énième site généraliste à la Yahoo Answers, puis de faire de chaque page de réponses à une question la meilleure ressource possible sur le sujet évoqué.

Une audience boostée par Facebook

Les fonctionnalités sociales et virales ont également été particulièrement mises en valeur, avec notamment une intégration du social graph de Facebook qui permet au site de recevoir chaque jour 20.000 membres actifs en provenance du réseau social. D’ailleurs, selon D’Angelo, cette arrivée d’argent frais permettra de renforcer l’équipe et d’en améliorer encore la qualité, ainsi que de développer l’infrastructure technique.

Mais bon, 50 patates et une valorisation de 400 pour un concurrent de Wikipedia lancé en 2010, aussi ingénieux soit-il, qui ne rapporte pas encore un kopek et qui à ma connaissance n’a pas encore de modèle économique et même pas de pub affichée, je trouve que ça fait un peu beaucoup, non ? D’ailleurs, si vous regardez cette page, sur laquelle sont regroupées plusieurs questions sur le business model de Quora, vous constaterez qu’il n’y a pas beaucoup de réponses. Et pourtant c’est une page de… Quora.

D’une façon générale, avec de telles levées, on a un peu l’impression qu’il devient de plus en plus difficile d’évaluer la véritable valeur d’un pure player web et de faire la part des choses entre les tours de tables regroupant des millionnaires du web qui ne savent plus quoi faire de leur oseille et misent sur tout ce qui buzze un peu, et les vrais projets porteurs de sens, d’avenir et potentiellement rentables.

(source)

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8 commentaires
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  1. Quora seulement valorisé 400M ? D’après un article de Business Insider daté d’il y a un an, Quora aurait refusé des offres de rachat de plus de 1 Milliard de $. (http://www.businessinsider.com/quora-would-turn-down-a-1-billion-offer-says-investor-2011-2)

    La comparaison avec Wikipedia est hasardeuse tout de même… Sont-ils sur le même secteur ? Combien d’employés chacun ? Et puis l’équipe aussi derrière… Wikipedia est austère et un peu mal fichu ergonomiquement parlant, alors que Quora c’est l’inverse…

    Mais il est vrai qu’avec toutes ces levées dans tous les sens pour des startups n’ayant pas forcément de modèle économique, ça laisse perplexe… On se demande si justement les levées de fond ne sont pas seulement faites pour réussir à garder les talents chez eux, plutôt que de les laisser partir chez les “gros”.

  2. C’est pas un peu l’avenir du moteur de recherche ce genre de service sérieusement ? Facebook aurait peut-être été bien inspiré de racheter un site comme ça plutôt que de mettre des milliards dans Instagram (une coquille presque vide)… Je dis ça, je dis rien…

  3. on a l’impression que les investisseurs se comportent aujourd’hui avec tout ce qui touche l’écosystème des réseaux sociaux comme ceux (les mêmes?) d’il y a 15 ans avec les startup des débuts du Web grand public, ça brille, ça excite, mais comme vous le dîtes il n’y a rien derrière de bien structuré quand à la rentabilisation à court/moyen terme. Vers une nouvelle bulle ?

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