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Rachat d’ARM par Nvidia : l’autorité de la concurrence britannique lance une enquête

Le régulateur antitrust a de sérieux soupçons sur cette opération.

En septembre dernier, le rachat de la société britannique ARM par Nvidia pour 40 milliards de dollars a marqué les esprits. Cette transaction crée un géant des nouvelles technologies. Leurs marchés d’intervention sont en effet multiples : cloud, smartphones, PC, voiture, robotique et même internet des objets.

L’opération a notamment attiré l’attention de la Competition and Markets Authority (CMA), l’autorité de la concurrence britannique. Elle vient de décider d’ouvrir une enquête concernant cette acquisition. La CMA va donc se concentrer sur les conséquences concrètes de ce rachat sur le marché national.

Des produits plus chers ou de qualité inférieure ?

Dans un communiqué, Andrea Coscelli, le directeur de l’autorité de la concurrence explique ainsi :

L’industrie de la technologie des puces vaut des milliards et est essentielle pour bon nombre des produits que nous utilisons le plus dans notre vie quotidienne. Nous travaillerons en étroite collaboration avec d’autres autorités de la concurrence du monde entier pour examiner attentivement l’impact de l’accord et veiller à ce qu’il n’entraîne pas en fin de compte les consommateurs vers des produits plus chers ou de qualité inférieure.

Lors du rachat, Jensen Huang, le PDG de Nvidia s’était pour sa part voulu rassurant à ce sujet : « Nvidia ne conçoit pas de CPU, nous n’avons pas de jeu d’instructions pour les CPU, Nvidia ne licencie pas la propriété intellectuelle aux sociétés de semi-conducteurs, donc, et de cette façon, nous ne sommes pas concurrents. Nous avons l’intention d’ajouter d’autres outils IP et aussi, contrairement à ARM, Nvidia ne participe pas au marché des téléphones portables ».

Sur ce dossier, d’autres voix critiques s’étaient aussi faite entendre. C’est le cas de neuf députés français proches de la majorité qui avaient fait part de leurs craintes dans une tribune publiée par L’Opinion le 1er décembre dernier. « Va-t-on laisser cette pépite devenir américaine ? Peut-on prendre le risque de voir son siège et ses laboratoires de R&D, aujourd’hui encore européens, transférés outre-Atlantique ? Il en résulterait d’abord une désastreuse perte de compétences fondamentales, pour nous Français et Européens, dans notre capacité à concevoir des processeurs », s’inquiétaient alors les parlementaires qui anticipaient aussi de potentielles pratiques anticoncurrentielles.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Vous avez craché pendant des années sur le BTC pour faire un article affilié qui renvoie vers un broker douteux qui vend des produits avec levier dangereux, durant la phases exponentielles de hausse qui plus est, ou les particuliers ont toutes les chances de se faire démonter s’il rentrent aujourd’hui.

    Super les gars bon boulot continuez.

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