Passer au contenu

On a rencontré la startup la plus prometteuse de Vivatech 2022 (Interstellar Lab)

Elle compte “recréer des conditions climatiques idéales pour la vie sur Terre et dans l’Espace”. La NASA est déjà cliente.

La startup française Interstellar Lab, lancée en 2020, est aujourd’hui présente sur le salon Vivatech à Paris. L’objet de sa venue, la présentation de BioPod, son tout premier produit à la commercialisation imminente. Avec son module gonflable, l’espoir de pouvoir recréer des environnements propices à la vie, grâce à un système pour “recréer des conditions climatiques idéales pour la vie sur Terre et dans l’Espace”.

Nous avons rencontré Barbara Belvisi, sa fondatrice et directrice. Avec elle, une vingtaine d’employés, venus de l’aérospatial (SpaceX, Blue Origin, Airbus) et des agronomes (de chez Agricool notamment), développent à Paris et à Los Angeles leur BioPod. Insterstellar Lab vise la Lune, Mars, mais aussi des expérimentations sur Terre pour l’industrie pharmaceutique, cosmétique et pour la recherche universitaire.

S’inspirer de la nature pour recréer la vie

Prometteuses sont les startups qui ont compris que la nature et ses connaissances sont une mine d’or à ciel ouvert. Sans cela, difficile de proposer des solutions durables. Interstellar fait certainement partie de celles-ci et c’est d’ailleurs pourquoi son nom est présent parmi les lauréats de Future40, le classement Station F des 40 startups les plus prometteuses.

En face, les investisseurs jouent du coude. Ils sont européens et américains, spécialisés à la fois dans les solutions durables et dans l’aéronautique. On compte Urania Ventures, Auxxo, 7percent Ventures, Seldor Capital, E2MC, Starburst, Kima Ventures et Bpifrance. En mars dernier, Interstellar Lab acceptait un financement de 5 millions d’euros en capital-risque.

BioPod, son premier module “pour recréer la vie”, a terminé sa phase de développement de neuf mois. Pour aller aussi vite, Barbara Belvisi nous expliquait que ses équipes travaillent au plus près de leurs fournisseurs. Une société dans l’aéronautique pour la base en composite, et une entreprise allemande pour la membrane gonflable. Le logiciel, pour surveiller les conditions et configurer le tout, est en partenariat avec Dassault.

La culture durable des plantes sur Terre

Insterstellar Lab a réalisé le premier prototype de son module en investissant un espace à Ivry-sur-Seine. Ici, elle est arrivée à cultiver de la vanille, dans un modèle de culture hors-sol dit “en aéroponie” avec apport en eau et en nutriment par des canules. La vanille nécessite des conditions très spécifiques que le BioPod peut obtenir “en jouant sur la température, l’humidité, l’air, le niveau de CO2 et la luminosité”.

Avec un tel outil, les industries pharmaceutiques et cosmétiques ont fait de l’oeil à la startup. Elle compte déjà un carnet de commande de 70 BioPod, une réussite. Il faut dire que de telles entreprises sont à même de vouloir tester et cultiver de nouvelles plantes avec des solutions peu coûteuses et durables comme celle d’Interstellar Lab. Le milieu de la recherche, avec les universités, a aussi montré son intérêt.

Économe et productif, BioPod réduit la consommation d’eau (de 98 %) et d’énergie (x20) tout en boostant le rendement (jusqu’à x300), selon ses premières mesures à Ivry-sur-Seine. Avec BioPod, Interstellar Lab compte déployer des bases entières, directement sur Terre, pour y faire venir les chercheurs et les société de l’aérospatial. La philosophie de sa fondatrice : pouvoir amener la vie ailleurs dans l’espace nécessite avant tout de trouver des solutions durables aussi sur Terre.

Sur la Lune et en orbite dans l’espace

Mais le plus spectaculaire pour le CV de la pépite française est son travail simultané avec la NASA et le CNES. Les agences spatiales américaines et françaises sont très intéressées pour pouvoir déployer de tels modules dans l’espace.

La NASA voudrait pouvoir embarquer de telles solutions dans son programme Artemis (prochaine mission lunaire) et le CNES serait intéressé pour le déploiement d’un “système de production de nourriture pour le Deep Space et l’orbite basse”. Pour ce faire, Barbara Belvisi nous confiait qu’ils seront capables de proposer “un système plus automatisé et contrôlé avec la possibilité de cultiver des plantes, des champignons et des insectes”.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Cliquer pour commenter
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *