- Le nombre d’arnaques en ligne explose
- Des chercheurs ont mené une série d’expériences pour tenter de les contrer
- Une stratégie s’impose : prendre son temps pour réfléchir avant d’agir
Arnaque à la vignette Crit’Air, au SAV, fausse amende, fausse victoire à un concours… les escroqueries et tentatives de phishing se multiplient en ligne. Selon une étude de l’Anti-Phishing Working Group ( APWG) datant de juin dernier 1 025 968 de tentatives ont été enregistrées au premier trimestre l’an dernier, ce qui se traduit par une explosion.
Face au danger, les internautes sont parfois démunis, mais Yaniv Hanoch et Nicholas J. Kelley , chercheurs à l’Université de Southampton au Royaume-Uni, leur adressent un précieux conseil dans un article passionnant publié sur le site The Conversation.
Ralentir et réfléchir
On peut résumer leur thèse de la manière suivante : plus vous prenez votre temps pour réfléchir, et moins vous risquez de tomber dans le jeu des cybercriminels. Les scientifiques sont arrivés à cette conclusion grâce à une vaste série d’expériences accompagnés de 200 participants.
Ces derniers ont notamment visionné de nombreux faux sites web utilisés pour mener une campagne de phishing. Ils imitaient à la quasi perfection des grandes enseignes comme Amazon ou des établissements bancaires.
Les internautes devaient déterminer s’ils pensaient que ces captures d’écran étaient des sites web authentiques ou non. Ils devaient également passer une série de tests pour évaluer leur connaissance d’Internet et leurs capacités analytiques.
Les auteurs expliquent ainsi : « Nous avons constaté que les participants qui disposaient de moins de temps pour juger de la crédibilité d’une page Web présentaient une moins bonne capacité à distinguer les vrais sites des faux. Ils étaient environ 50 % moins précis que le groupe qui avait 20 secondes pour décider si un site Web était faux ou réel. »
Dans une autre étude, les chercheurs ont fourni 15 conseils pratiques aux participants pour repérer les faux sites web. La moitié devaient répondre le plus vite que possible, tandis que les autres pouvaient prendre autant de temps qu’ils le souhaitaient pour leur évaluation. Sans surprise, la précipitation a entraîné des erreurs bien plus nombreuses que l’inspection méticuleuse.
Les escrocs profitent du sentiment d’urgence
Les escrocs ont clairement conscience de cet enjeu. Ils conçoivent donc leurs arnaques de manière à insuffler un sentiment d’urgence : la promotion se termine bientôt, il faut vite payer son amende ou renseigner ses informations bancaires avant qu’il ne soit trop tard etc.
Face à ces stratégies bien connues, il ne tient donc qu’à nous de ralentir, souffler un bon coup et s’extraire de l’urgence pour relire le nom de domaine ou le numéro de téléphone, vérifier les fautes d’orthographe d’un e-mail ou d’un SMS, ou se dire qu’une offre est tout simplement trop belle pour être vrai.
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Je n’ai pas la prétention de me vouloir chercheur ou spécialiste mais j’ai une solution simple : je ne connais pas, je vire ! les escrocs profitent de la naïveté point.