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“Robots-tueurs” : quel avenir pour les armes létales autonomes ?

Pour les Nations Unies, les débats sont ouverts à Genève sur la place des armes létales autonomes. Ces “robots tueurs” ne font plus simplement partie du domaine de la science-fiction. Et c’est peut-être le plus effrayant.

La technologie va vite. Trop vite. Pour le meilleur, comme pour le pire. Ce qui relevait du domaine de la science-fiction il y a quelques années s’ancre dans le réel. Et tant pis si la réalité ressemble à un épisode de Black Mirror. Depuis de nombreuses années, le sujet des systèmes d’armes létales autonomes (ou SALA) est au cœur des débats. Aujourd’hui, les Nations Unies devront aborder la question lors de leur convention sur certaines armes classiques (CCAC) qui se tient actuellement à Genève.

Faut-il interdire les “robots-tueurs” ?

Commençons par le commencement. Les systèmes d’armes létales autonomes (ou SALA), qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’automates capables d’ôter une vie sans aucune intervention de la part d’un être humain, que ça soit des drones ou des systèmes fixes. Si c’est terrifiant, les pays membres de Nations Unies ont chacun leur avis sur la question. Les opinions sont tranchées et souvent opposées.

Au total, cette convention rassemble 125 pays. Certains, comme l’Autriche, veulent bannir les SALA pour de bon. Alors que les États-Unis et la Russie ne voient pas vraiment les problèmes qu’ils impliquent. Sauf que pour arriver à un traité, quel qu’il soit, il faut un accord unanime. Autant dire que c’est loin d’être le cas.

Mais d’accord ou pas, un cadre légal clair est nécessaire pour ces “robots-tueurs”. Sans, c’est la porte ouverte au pire. Car ce n’est qu’une question de temps avant de voir ces robots de combat rejoindre le terrain aux côtés des soldats. Quand on voit les robots de Boston Dynamics, on est partagé entre admiration face à ces prouesses techniques et effroi.

En effet, Max Tegmark, chercheur en IA et cofondateur de l’Institut pour le Futur de la Vie, affirme que ces armes létales autonomes vont évoluer et devenir petites, légères et peu chères, comme des smartphones. Sans mettre de côté la puissance, cela va de soi. Ainsi, ces armes pourraient tomber dans les mains de criminels isolés, organisations terroristes globales ou cartels et semer le chaos. Sans parler de ce que représenterait ces armes pour les pays qui désirent asseoir leur dominance militaire. Mais cela fait des années que les craintes sont là et aucun traité n’a été signé pour le moment.

Malheureusement, la technologie va trop vite et les législateurs n’arrivent pas à suivre. Si ce n’est pas le seul domaine où nous avions constaté ce décalage, comme les véhicules électriques, les conséquences et les enjeux sont bien plus graves avec les armes létales autonomes. La technologie de pointe et l’éthique se font face. Arriveront-elles à trouver un terrain d’entente ?

Pour des OGN comme Human Rights Watch ou encore Amnesty International, il faut arrêter ces robots-tueurs avant que cela ne dépasse la compréhension humaine. Même Elon Musk a mis en garde face aux SALA. Rien de bien rassurant à ce stade… Et sans l’unanimité, les Nations Unies semblent dos au mur.

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